Le 18 février, Bernard Van Craeynest (BVC) était réélu à la tête de la CFE-CGC avec 78 % des voix et promettait un débat ouvert sur l'avenir de son syndicat. Mardi 6 juillet, le responsable syndical proposait au comité directeur de la centrale des cadres de créer un nouveau syndicat en janvier 2011. Son objectif est simple. Il veut créer la troisième force syndicale du pays, derrière la CGT et la CFDT. Si elle voyait le jour, cette nouvelle confédération aurait tout juste l'ancienneté minimale de deux ans requise au 1er janvier 2013, comme le prévoit la loi sur la représentativité du 20 août 2008. Et la CFE-CGC actuelle disparaîtrait à terme. Le projet, concocté par le cabinet de droit social Mauger Associés, suscite déjà nombre de critiques. En effet, si le président Van Craeynest a réussi à valider le principe de groupes de travail chargés de réfléchir à la création de la future confédération par 28 voix pour, il doit aussi composer avec... 25 abstentions. dans la tourmenteCertaines fédérations et syndicats risquent en effet de ne pas vouloir entendre parler de ce projet... et de claquer la porte. Ce qui n'arrangerait pas les affaires des concepteurs du projet qui, pour créer une troisième force syndicale, devront à terme s'allier avec d'autres syndicats. Avec l'Unsa - où un mariage a un temps été envisagé puis repoussé par la CFE-CGC compte-tenu des remous que cela avait créé en interne - les contacts ne sont pas totalement rompus. En revanche, avec la CFTC et FO, le sujet n'a jamais été vraiment discuté au fond. Voilà donc la CFE-CGC partie pour quelques mois de tourmente. Car les anti-BVC entendent se mobiliser sur le plan juridique pour empêcher la création du nouveau syndicat au 1er janvier prochain. I.M.

latribune.fr

08 Juill 2010, 10:08

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