Les relations clients-électriciens sous l' ? il de Bruxelles

énergieBruxelles multiplie les angles d'attaque pour tenter d'accélérer l'ouverture du marché de l'électricité en Europe. Après les procédures pour infractions lancées par la Direction générale de l'énergie et des transports dans six pays (dont la France), la Commission se penche sur la question du point de vue des consommateurs. Cette fois, c'est la Direction générale de la santé et des consommateurs (DG Sanco) qui vient de lancer une vaste enquête afin d'identifier les freins à l'ouverture des marchés de l'électricité. Les États membres, les associations de consommateurs, les électriciens et les autorités de régulation sont invités à répondre avant le 18 septembre à un questionnaire.Aux termes d'un sondage publié par Bruxelles en février dernier, l'électricité et le gaz ont été épinglés par les consommateurs européens parmi les marchés qui fonctionnaient le moins bien. Seulement 58 % d'entre eux s'affirmaient satisfaits de leur fournisseur d'électricité et pourtant seuls 8 % avaient changé d'électricien dans les deux dernières années, tous pays confondus. Quant aux prix, supposés baisser sous l'effet de la concurrence accrue, 60 % des consommateurs européens ont constaté que leurs factures augmentaient tandis que 4 % font état d'une réduction.« clients mystères »Après cette première phase d'enquête, la Commission va commander pour le second semestre 2010 un rapport complet sur la question, avec notamment une collecte des prix pratiqués et des exercices de « client mystère ». Il s'agira notamment de vérifier si les comportements des fournisseurs d'électricité sont conformes au droit de la consommation, d'examiner si des « pratiques commerciales peuvent être préjudiciables aux clients » et de « répliquer des expériences de consommateurs » : compréhension et vérification des factures, contact avec les services clients, comparaison entre les offres?Au moment où Bruxelles veut remettre le client au centre du marché de l'électricité, EDF pourrait supprimer le siège réservé aux représentants des consommateurs dans son conseil d'administration. En tout cas, deux semaines avant l'annonce des six nouveaux administrateurs (dont le futur président) qui seront soumis au vote de l'assemblée générale, EDF refuse de dire si ce siège, occupé depuis 2000 par la fédération d'associations ConsoFrance, sera reconduit. Ce silence fait monter l'inquiétude chez les consommateurs. « Ce serait un grave revers. EDF est une des rares dernières entreprises publiques à donner une voix aux consommateurs au sein de son conseil d'administration », s'inquiète un responsable d'association.
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