Barack Obama muscle encore son plan de relance

Deux mois avant les élections de mi-mandat qui pourraient prendre la forme d'une vague républicaine, Barack Obama multiplie les initiatives sur le front économique. Après avoir présenté lundi, dans le Milwaukee, un plan de 50 milliards de dollars en faveur des infrastructures, le locataire de la Maison-Blanche doit annoncer mercredi, à Cleveland (Ohio), la mise en place d'un crédit d'impôt pour tous les investissements industriels réalisés avant fin 2011. Reprendre la mainL'ensemble des mesures, qui pourraient coûter jusqu'à 200 milliards de dollars, est qualifié dans un document de la Maison-Blanche comme « l'incitation temporaire à l'investissement la plus importante de l'histoire des États-Unis ». Ce train de mesures vise à relancer la croissance américaine alors que celle-ci montre des signes d'essoufflement. Même si les derniers chiffres de l'emploi ont rassuré de nombreux économistes, ces derniers n'écartent pas la possibilité d'une nouvelle récession au troisième trimestre. Pour Barack Obama, il s'agit également de reprendre la main. À moins de deux mois des élections législatives du 2 novembre, un sondage CNN-Opinion Research Corporation indique que les Américains font davantage confiance aux républicains (46 %) qu'aux démocrates (43 %) pour gérer l'économie du pays. Un an plus tôt, les démocrates étaient largement en tête, inspirant la confiance de 52 % des sondés, contre 39 % pour les républicains. La mesure phare, qui doit être présentée mercredi par le président américain, doit inciter les entreprises à accélérer la mise en oeuvre de leurs programmes d'investissement. Cette initiative nécessitera l'aval du Congrès, ce qui rend son adoption incertaine dans la mesure où l'opposition est peu encline à transiger à quelques semaines des élections parlementaires. Effet d'aubaineLe crédit d'impôt serait rétroactif à compter de son annonce le 8 septembre, afin que les entreprises n'attendent pas l'aval du Congrès, a expliqué un responsable de la Maison-Blanche. « Ce type d'incitations temporaires peut avoir un effet important car elles appellent à accélérer l'investissement », estime Glenn Hubbard, ancien président du Conseil économique de la Maison-Blanche sous George W. Bush. La mesure pourrait bénéficier à 1,5 million d'entreprises. En 2008 et 2009, les sociétés pouvaient déprécier jusqu'à 50 % des nouveaux biens d'équipement. Un amortissement qui visait à stimuler l'investissement. La dépréciation atteindra dorénavant 100 %. Certains économistes pointent néanmoins un énorme effet d'aubaine puisque les investissements déjà programmés bénéficieront de l'incitation fiscale.Barack Obama devrait également pérenniser le crédit d'impôt pour les investissements de recherche et développement, une mesure évaluée à 100 milliards de dollars sur dix ans que la Maison-blanche entend compenser en éliminant certaines exemptions d'impôts. 
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