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Dans le bras de fer qui oppose Eiffage, la troisième major française du BTP, son associé australien Macquarie et Arnaud Montebourg, le président du conseil général de Saône-et-Loire, sur le concessionnaire autoroutier APRR, le second vient de gagner une manche. Mais il n'a pas pour autant gagné la partie ! La cour d'appel a ordonné jeudi le sursis à exécution de la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) concernant l'offre publique de retrait de la société APRR, suivie d'un retrait obligatoire (Oprro). Ce qui oblige, selon le conseil général de Saône-et-Loire, Eiffage et Macquarie à suspendre le transfert des titres jusqu'à la décision au fond. Le conseil général, qui détient 0,025?% du capital d'APRR, conteste l'Oprro au motif que le Code général de la propriété des personnes publiques prévoit que les biens des personnes publiques sont inaliénables.D'après Eiffage, la décision de la cour d'appel ne suspend pas l'offre publique. En revanche, le groupe de BTP et Macquarie ne pourront procéder au retrait obligatoire que lorsque la cour d'appel se sera prononcée. Cela risque donc de retarder le processus de plusieurs semaines ou de plusieurs mois. Cette Oprro est très importante pour Eiffage et Macquarie dans la mesure où, en récupérant la totalité du capital d'APRR, les fonds propres de leur coentreprise Eiffarie pourront doubler, ce qui doit faciliter la renégociation de la dette d'Eiffarie qui atteint 3,8?milliards d'euros. En outre, en contrôlant plus de 95?% d'APRR, Eiffage escompte bénéficier de l'intégration fiscale et réaliser ainsi, à compter de 2011, 340?millions d'euros d'économie d'impôts. Sophie Sanchez
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