Des performances pouvant aller de l'acceptable ? au catastrophique

FCPIDes différents véhicules de capital-investissement aujourd'hui offerts au grand public, les FCPI (fonds communs de placement dans l'innovation) sont les seuls à afficher suffisamment d'ancienneté pour que leurs performances puissent être analysées.Première leçon : les FCPI lancés avant le krach boursier de 2000 ont vraiment souffert. Plusieurs d'entre eux ont accusé des performances négatives, seule une poignée, dont Banque Populaire Innovation et Axa Placement Innovation, affiche des performances honorables. Tous ont en tout cas reporté leurs dates de liquidation d'une ou de plusieurs années, une possibilité offerte aux gestionnaires et précisée dans les notices d'information, au point que plusieurs FCPI lancés avant 2000 n'avaient toujours pas été clôturés début 2009.Les FCPI lancés dans les années qui ont suivi affichent pour l'instant des performances plus acceptables, même si elles restent extrêmement variables d'un gestionnaire à l'autre. Pour les FCPI plus jeunes, lancés après 2003, les performances sur différents sites n'ont aucune valeur, dans la mesure où ils sont bien trop jeunes pour refléter quoi que ce soit. Il ne faut pas oublier que la période d'investissement en non-coté est de deux ans et que les participations sont ensuite conservées plusieurs années. Le talent d'une équipe de gestionnaires ne tient pas en effet uniquement à sa capacité à dénicher les perles rares, mais aussi à gérer les participations et à savoir les céder le moment venu, au mieux. Quelques cas, comme celui d'Innoven Partenaires, l'ont rappelé récemment aux épargnants. La société de gestion, partenaire de La Poste, a vu la performance de plusieurs de ses FCPI s'effondrer (? 93,5 % pour Innoven 1998) à la suite de la mise en cessation de paiements de l'une de ses participations, RockWell Petroleum. Quelques mois plus tôt, les équipes de gestion espéraient pourtant afficher une rentabilité annuelle de 5 % environ à la clôture des premiers fonds, clôture toujours attendue. Autre leçon à retenir : l'importance de la poche non cotée (jusqu'à 40 % du portefeuille), dont la gestion peut très lourdement impacter la performance finale. Un point à surveiller. F. M.
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