Bonnes perspectives pour les SCPI

erre-papierLa pierre-papier continue de démontrer sa capacité de résistance. Le 1er septembre, l'Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) publiait les résultats des 127 sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) françaises au premier semestre : si elles affichent encore une capitalisation en légère hausse de 2 % à 17,6 milliards d'euros, elles n'ont réalisé au premier semestre 2009 qu'une collecte nette de 123,53 millions d'euros, en chute de 76 %. Pas si mal en pleine crise de l'immobilier et encore mieux si l'on tient compte de la défiance actuelle des épargnants pour les investissements dans la pierre.La raison du succès de ce placement ? « C'est un produit long terme qui correspond à un besoin de revenus », confie Michèle Séphons, présidente de Fiducial Gérance. Il est donc idéal pour préparer sa retraite, car les SCPI versent des revenus réguliers à leurs porteurs de parts, et assument tous les soucis de gestion. Et comme il est possible d'acheter des parts de SCPI à crédit, vous pouvez vous constituer un patrimoine sans disposer d'un capital initial important. des SCPI fiscales à éviterSi ce placement vous tente, optez pour des parts de SCPI qui investissent dans l'immobilier d'entreprise (murs de magasins, bureaux?). Elles bénéficient de la meilleure liquidité et offrent le meilleur rendement, en moyenne 6,32 % en 2008 et autour de 6 % pour 2009. En revanche, les SCPI fiscales, de type Scellier, sont à éviter car seul le premier acheteur bénéficie de l'avantage fiscal. La revente des parts est difficile, d'autant que la rentabilité moyenne de ce type de SCPI est largement inférieure à celle des autres. Autre conseil avant de vous décider : examinez la note d'information envoyée avec le bulletin de souscription. Elle donne le montant du « report à nouveau », sorte de trésor de guerre, dans lequel la SCPI ira puiser pour maintenir le montant de ses versements à ses porteurs de parts. Plus le report à nouveau est important, plus la SCPI va pouvoir traverser, sans heurts, une baisse conjoncturelle de ses recettes locatives.Dans l'année à venir, la crise économique que nous traversons devrait perturber le marché. Le nombre d'entreprises laissant des bureaux vacants devrait augmenter et celles qui restent vont négocier leurs loyers à la baisse. Mais comme en parallèle, la crise de l'immobilier a fait chuter les prix d'achat, les SCPI réalisent des acquisitions à des taux de rentabilité importants : autour de 9 % actuellement, contre 7,5 à 8 % il y a deux ans. À moyen terme, les deux effets se compenseront, ce qui laisse encore un bel avenir à la pierre-papier. M. P.
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