Clause bénéficiaire  : quelques lignes qui peuvent tout changer  !

Pour le souscripteur d'une assurance-vie, remplir la clause bénéficiaire n'est souvent qu'une simple formalité : il coche la clause type proposée par l'assureur. Elle correspond à la majeure partie des besoins, en prévoyant que les capitaux seront versés à l'assuré lui-même en cas de vie et, en cas de décès, qu'ils reviendront à son conjoint ou, à défaut, à ses enfants.Pourtant, dès que les sommes sont conséquentes, « la clause bénéficiaire mérite autant d'attention que la rédaction d'un testament ! » met en garde Sophie Gonsard, responsable de la stratégie patrimoniale dans une grande étude notariale. En effet, régie par des règles exceptionnelles puisqu'elle ne fait pas partie de la succession, l'assurance-vie peut révéler des surprises? pas très drôles.Pour les éviter, plusieurs précautions s'imposent. Tout d'abord, vérifier que la clause type correspond parfaitement à vos besoins. Et, si ce n'est pas le cas, en rédiger une autre définissant vos choix, avec l'aide d'un spécialiste si besoin. Les possibilités sont aussi ouvertes que dans un testament : il est possible de répartir les capitaux entre plusieurs personnes, de manière égalitaire ou non. Dans tous les cas, il faut écrire une clause cohérente et ne pouvant prêter à interprétation, sinon l'assureur sera en peine de l'exécuter et devra s'en remettre à la justice.Autre précaution : désigner clairement les bénéficiaires de manière à ce qu'ils soient rapidement identifiés. S'il s'agit du conjoint ou des enfants (pensez à ceux qui sont « à naître » et/ou à ceux qui seront « représentés » par leurs propres enfants s'ils sont décédés avant vous), il suffit de les mentionner sous cette qualité. Via le notaire chargé de la succession, ils seront faciles à retrouver.Dans tous les autres cas, ou si vous souhaitez avantager un proche en particulier, prenez la peine de le désigner par son nom et prénom, avec date et lieu de naissance, ainsi que son adresse actuelle. Muni de ces informations, l'assureur n'aura pas grand mal à remonter jusqu'à lui.Enfin, rappelez-vous qu'il est désormais possible de prévenir les bénéficiaires de l'existence du contrat sans craindre un mauvais coup de leur part. N'hésitez donc pas à leur en parler ! E. L.
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