Les CFD, le Forex et les trackers en vedette

oduits dérivésLa crise n'a pas tué l'innovation financière. D'ailleurs, la palette des produits à la disposition de l'investisseur s'enrichit perpétuellement. Et ce, aux deux extrémités du spectre de l'échelle de risque. D'un côté, les produits très spéculatifs comme les contrats pour la différence, les CFD, et les produits de change, le Forex, ont rejoint les warrants, les turbos, les options ou les futures sur indices, comme le Future CAC 40. De l'autre côté, les produits de réplication pure comme les 100 % et surtout les trackers, ou ETF (« exchange traded fund »), ou fonds indiciels cotés, se révèlent comme de vrais produits de crise.L'essor des trackers ? transparents, liquides et simples ?, a pris corps aux États-Unis dans le sillage de l'éclatement de la bulle Internet en 2000 et des attentats du 11-Septembre. La crise des subprimes a favorisé leur décollage en Europe. La collecte nette sur ces fonds indiciels cotés s'y est élevée à 55 milliards d'euros en 2008, alors que les fonds classiques perdaient dans le même temps 387 milliards. Sur les neuf premiers mois de l'année, la collecte nette s'élève à près de 23 milliards. Agrégée à celle des ETC (« exchange traded commodities »), elle a atteint 41 milliards d'euros sur les douze derniers mois, selon un rapport d'iShares, le leader mondial des ETF. Si les encours sous gestion s'élèvent pour les trackers à 466 milliards d'euros aux États-Unis contre 142 milliards en Europe, le nombre de produits proposés est désormais plus important de ce côté-ci de l'Atlantique : 899 contre 846 à Wall Street.Un nombre croissant d'investisseurs de tous types s'intéressent désormais aux trackers, comme en témoigne le succès auprès des « day traders » et des gérants, au plus fort de la baisse des marchés, du BX4 (SGAMETF XBEAR CAC 40) qui permet de protéger un portefeuille d'actions, notamment au sein d'un plan d'épargne en actions, ou, tout simplement, de spéculer à la baisse avec un effet de levier de deux. Si le grand gagnant de 2008 a été l'Eonia de db x-trackers, premier ETF monétaire, qui a culminé jusqu'à 6 milliards d'euros d'encours, les vedettes de 2009 sont les trackers obligataires notamment d'entreprises, comme l'ETF Euro Corporate Bond d'iShares qui a collecté 1,4 milliard d'euros en neuf mois et les ETC sur l'or d'ETF Securities et de Julius Baer.potentiel de croissance « Le pourcentage des encours des ETF en Europe par rapport à ceux des OPCVM a presque triplé depuis 2005 pour atteindre 1,7 %. Mais le marché des ETF a encore du chemin à parcourir pour rattraper son homologue américain qui représente plus de 5,6 % des encours des fonds. Une étude réalisée en 2008 par Nyse-Euronext sur les détenteurs de produits financiers cotés en France montre d'ailleurs que les ETF bénéficient d'un grand potentiel de croissance auprès des investisseurs individuels. Les transactions d'ETF aux États-Unis représentent plus de 35 % de la valeur totale des échanges alors qu'en Europe elles atteignent moins de 7 % », selon Scott Ebner, vice-président en charge des trackers-ETF et des warrants chez Nyse-Euronext. Un point de vue renforcé par l'analyse de Michael John Lytle, directeur marketing du nouvel émetteur Source : « S'ils étaient utilisés aussi massivement qu'aux États-Unis, les encours des ETF augmenteraient de 200 milliards d'euros en Europe. »Si les institutionnels déclarent dans leur très grande majorité vouloir accroître leurs investissements en ETF, au détriment notamment des contrats à terme, reste que le Future CAC 40 tout comme les options sur actions se sont bien tenus cette année. Les volumes sur le contrat CAC n'accusent qu'une baisse de 20 %, alors que les marchés actions ont affiché jusqu'à 50 % de baisse. Les options sur actions ont même progressé en début d'année du fait notamment d'un rapatriement des capitaux du marché de gré à gré (OTC) vers le marché réglementé de Nyse-Euronext.Les investisseurs particuliers ne désertent pas les warrants qui, agrégés avec les turbos, ont vu leurs volumes d'échange baisser de « seulement » 20 %. Ce qui a changé, c'est le fait que les turbos ? insensibles aux fortes variations de volatilité qui a culminé à près de 80 % sur le S&P 500 au plus fort de la crise ? devancent désormais les warrants. Mais, dans le paysage des produits très spéculatifs, ils sont désormais concurrencés par les CFD et le Forex. Deux marchés très spécifiques (lire ci-dessous) ciblés par les mêmes nouveaux acteurs.
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