L'envolée des contrats pour la différence

oduits à fort effet de levierLes brokers en ligne hexagonaux succombent l'un après l'autre au charme des contrats pour la différence (CFD). Après Bourse Direct, Fortuneo et Cortal Consors, c'est au tour de B*capital, filiale de BNP Paribas, de signer un accord de partenariat pour distribuer ces produits spéculatifs sur sa plate-forme de transaction. Il ne reste plus que Boursorama, premier courtier en ligne français, qui résiste aux sirènes des CFD.Tout droit débarqués du Royaume-Uni, pays de la City, mais aussi des bookmakers (sociétés de pari), les CFD ont fait des débuts timides en France à l'automne 2007. Le premier prestataire d'investissement à les proposer à la clientèle française était le luxembourgeois WH Selfinvest. L'anglais IG Markets et le danois Saxo lui ont emboîté le pas. Depuis, de nombreux acteurs nouveaux venus de tous horizons se sont lancés dans la course, le dernier en date étant l'américain FXCM, spécialiste comme Saxo du Forex (lire ci-dessous).Les CFD sentent pourtant le soufre. Que ce soit par leur important effet de levier (un multiplicateur de la performance, mais aussi du risque) qui les réserve à des investisseurs particuliers avertis, ce qui a inspiré une mise en garde (lire page 8) de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Ou par les enquêtes diligentées par le régulateur dans le cadre de possibles manquements d'initiés pour lesquels auraient été utilisés des CFD. Si les chiffres manquent, à l'exception de ceux d'IG Markets, pour attester du succès de ces produits traités de gré à gré entre l'investisseur et le prestataire, leur adoption rapide par les courtiers en ligne traditionnels témoigne du potentiel que certains leur accordent.ni grec ni volatilitéIl est vrai que les CFD ont, par bien des aspects, de quoi séduire les investisseurs en recherche de sensations fortes : ils sont simples à comprendre. Ici pas de volatilité, pas de grecs (delta, théta, gamma, etc.) ou de formule mathématique de Black-Scholes pour les évaluer comme pour les options ou les warrants. Leur effet de levier est important : jusqu'à dix fois sur les actions et vingt fois sur les indices. De plus, le même CFD peut aussi bien servir pour une stratégie haussière que baissière, à la différence des warrants et des options qui requièrent de changer de type de produits, en utilisant un « call » (option d'achat) ou un « put » (option de vente) suivant le cas. Leurs détracteurs pointent deux points délicats : l'émetteur du produit garde la maîtrise de la formation du prix, et il s'agit d'un marché de gré à gré ne disposant donc pas des garanties d'une chambre de compensation.L'offre porte sur 6.000 CFD actions, dont environ 250 valeurs françaises, qui rivalisent avec le SRD (service de règlement différé) ; une large gamme de CFD sur les indices actions comme le CAC 40, l'Euro Stoxx, le Dow Jones ; enfin, des CFD sur matières premières et sur devises. Pour l'heure, ces produits encore jeunes glanent leurs premiers succès sur les indices actions avec, en premier lieu, le CAC 40 et le Dow Jones. Les CFD sur actions connaissant un démarrage plus lent, mais l'offre est là. J.-P. G.
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