La deuxième vie du pavillon français de Shanghai

Il aura reçu plus de visiteurs que le pavillon chinois. Au total plus de 10 millions de personnes ont visité le pavillon français à Shanghai dessiné par l'architecte Jacques Ferrier. Le succès cependant n'a pas assuré, comme l'avait spécifiquement demandé Nicolas Sarkozy, la pérennité du pavillon sur le site de l'exposition. En revanche une dizaine de villes de provinces chinoises demandent que le pavillon leur revienne. « C'est un choix cornélien », explique José Frèches président de la Cofres - Compagnie française pour l'Exposition universelle de Shanghai - à qui revient le dernier mot. « Il y a deux ou trois propositions très séduisantes. » Aspect fonctionnelLe pavillon, conçu avec une grande descente en pente douce facilitant sa visite, a dû aussi son succès à cet aspect fonctionnel, accueillant des millions de personnes sans dépasser les deux heures d'attente. La ville lauréate achètera le pavillon - qui a coûté 15 millions d'euros - pour 1 euro symbolique mais prendra à sa charge démontage, transport, reconstruction et remise à neuf du site d'origine. Elle signera aussi avec la Cofres un contrat de trois ans « pour assurer que l'esprit du pavillon ne soit pas dénaturé », explique José Frèches. La COFRES servira ainsi de cabinet de conseil pour l'organisation d'événements toujours autour de la France. « Ce sera une plate-forme pour les entreprises et la culture française », assure le président de la Cofres. Quant aux villes restées bredouilles elles pourront construire une « espèce de franchise » dans l'esprit du pavillon original. La Cofres leur proposera, avec l'accord de l'architecte, un bâtiment plus adapté à la forme de la ville. Il devra toutefois préserver les caractéristiques de l'original : à savoir la résine, le plan d'eau et le jardin vertical. Pas plus de cinq villes pourront en bénéficier. Ici aussi le lieu servira de vitrine à la disposition des entreprises françaises. La Cofres a jusqu'au 1er mai 2011 pour rendre à la ville de Shanghai le site dans le même état qu'elle l'a trouvé. Virginie Mangin, à Pékin.
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