Sauvetages rentables aux États-Unis, moins en France

L'opportunisme paie. Lors de la crise de l'automne 2008, le gouvernement américain n'avait pas hésité à enfreindre ses sacro-saintes valeurs libérales en entrant au capital de ses banques. Le géant bancaire mondial Citigroup avait même été nationalisé; l'État devenant son actionnaire à 36 %. Un choix judicieux à l'époque alors que les actions des banques américaines étaient au plus bas. Depuis, elles ont augmenté d'environ 25 % à l'image de celle de Citigroup. Grâce à cette appréciation, le Trésor a déjà gagné 6,85 milliards de dollars sur les 45 milliards injectés. Ajoutant à cela les 3 milliards de dollars de dividendes versés et les autres recettes engrangées, le bénéfice total pour l'État américain s'élève à 12 milliards de dollars uniquement pour ses parts dans Citigroup.Même constat pour Bank of America qui a reçu comme Citi, 45 milliards de dollars d'aides publiques. Alors que la banque s'apprête à rembourser l'État, ce dernier a déjà reçu 3,6 milliards de dollars de dividendes grâce à sa participation dans la première banque américaine. Le remboursement définitif devrait encore accroître son bénéfice. En dehors de ces deux cas exceptionnels, les autres grandes banques américaines telles que J.P.Morgan, Goldman Sachs ou Morgan Stanley, ont restitué au gouvernement américain leurs aides à l'été 2009. A l'époque, neuf mois après son plan de sauvetage, Washington avait déjà amassé 4,5 milliards de dollars de dividendes grâces aux actions de préférences qu'il détenait dans les neuf principales banques du pays. Une fois l'argent rendu, le Trésor a encaissé plusieurs milliards de dollars, selon son directeur Tim Geithner. Au final, le sauvetage des banques américaines a été rentable pour le gouvernement américain. L'option « homéopathique »Un atout dont tous les pays occidentaux, dont la France, ne peuvent se targuer. À l'automne 2008, l'État français a choisi l'option « homéopathique » de prêter 12,7 milliards d'euros aux banque françaises. Il a perçu en échange 713 millions d'euros d'intérêts alors qu'il aurait pu gagner 12 milliards d'euros s'il avait investi directement en actions, ces dernières ayant progressé entre temps. La seule banque a avoir été nationalisée est Dexia. Mais le gouvernement français a du investir 3 milliards d'euros au cours élevé de 9,9 euros pour ne pas trop diluer les actionnaires belges, Le titre vaut aujourd'hui moins de 3 euros. m. pe
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