Il aura fallu dix séances pour que l'indice parisien repasse au-dessus des 3.800 points, seuil qu'il avait franchi à la baisse le 23 novembre dernier. Une perspective qui était encore loin d'être gagnée la semaine dernière alors que les marchés financiers baignaient en pleine psychose d'une pandémie de la crise irlandaise aux autres pays dits « périphériques » de la zone euro, et que le CAC 40 touchait les 3.610,44 points, le mardi 30 novembre. Plusieurs facteurs ont permis à l'indice parisien de s'adjuger un gain de 1,63 % à 3.810,93 points ce mardi. À commencer par l'accord trouvé lundi soir entre l'administration Obama et les Républicains sur la question des impôts. Le président américain a accepté de prolonger de deux ans des mesures d'allègements fiscaux datant de l'ère Bush, en échange d'un déblocage des allocations chômage. Cet accord a également dopé les indices américains à l'image du S&P 500 qui, à 1.235,05 points, a touché en séance un plus-haut de deux ans. Cette annonce tombe, en tout cas, à point nommé pour les investisseurs alors même que ces derniers profitent d'une diminution des craintes autour de la crise de la dette en zone euro. Précisément réunis à Bruxelles, les ministres de l'Eurogroupe ont annoncé lundi soir qu'il n'y avait « pour l'instant » pas besoin de renflouer le Fonds de secours et de stabilisation, ce qui tend quelque peu à rassurer les investisseurs. Dans un marché fortement haussier, seules cinq valeurs ont terminé dans le rouge mardi. Il s'agit de STMicroelectronics (- 0,13 %), EDF (- 0,17 %), Essilor (- 0,32 %), Michelin (- 0,35 %) et Natixis qui enregistre la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de seulement 0,46 %. À l'inverse, et comme il n'en avait plus donné l'habitude au marché, Alstom, qui a caracolé en tête de l'indice parisien tout au long de la séance, a enregistré au final la plus forte hausse avec un gain de 4,51 %. Le groupe a profité de la signature d'un accord stratégique à long terme avec le ministère chinois des chemins de fer. D'autres valeurs « cycliques » à l'image de Saint-Gobain (+ 4,23 %) ou Lafarge (+ 3,49 %) ont également été bien orientées. G. V.

latribune.fr

08 Déc 2010, 17:12

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