« Shanghai a pour objectif de figurer parmi les trois premières Bourses mondiales »

Quelles sont vos ambitions pour la place financière de Shanghai ?La Bourse de Shanghai représente déjà une capitalisation de 3.000 milliards de dollars, un volume quotidien échangé de 20 milliards de dollars et un montant de 40 milliards de dollars de capitaux levés l'an dernier. Forts de cette expérience, nous souhaitons que Shanghai devienne d'ici à quelques années un centre financier majeur. Que cette place figure parmi une des trois premières mondiales. À cette fin, les places de Londres et de New York constituent pour nous les modèles à suivre. Rusal est la première entreprise russe à venir s'introduire à la Bourse de Hong Kong. Shanghai envisage-t-elle, elle aussi, la cotation d'entreprises étrangères ?Oui, bien sûr, nous voulons que des sociétés étrangères viennent investir à Shanghai, mais aussi qu'elles y lèvent des capitaux. Par ce biais, plusieurs centaines de millions d'investisseurs chinois qui ne peuvent investir à l'étranger, auront cette opportunité. Nous souhaitons attirer, notamment, de grands acteurs dans le domaine des ressources naturelles, par exemple dans le gaz naturel et les minerais, etc. Toutefois, les sociétés russes ne sont pas les premières sur la liste. D'autres devraient être cotées avant. En l'occurrence la banque HSBC, dont l'introduction est programmée pour cette année. Mais aussi des groupes américains, britanniques, et au moins deux sociétés coréennes.Qu'en est-il des sociétés indiennes ?A priori, il n'y a pas de cotation envisagée de groupes du sous-continent. Si les Coréens viennent me voir pour déposer leur dossier, les Indiens ne sont pour l'heure pas encore présentés.Quels sont vos projets avec les sociétés russes ?La banque VTB est la première banque russe à avoir ouvert une filiale à Shanghai. Nous accueillerons volontiers d'autres banques commerciales de ce pays. Même si, a contrario, il n'est pas facile pour les investisseurs étrangers, et de surcroît chinois, de venir travailler en Russie.Quelles sont vos prétentions sur le marché des matières premières ?En termes de volumes d'échange, Shanghai est numéro un sur le marché du caoutchouc, numéro un sur celui de l'acier, et numéro deux sur celui du cuivre. La Chine est un grand utilisateur de matières premières, un grand producteur aussi. Elle souhaite donc être le leader sur les marchés à terme de commodités. En d'autres termes, avoir plus d'influence encore sur le prix des matières premières qu'elle n'en a aujourd'hui. Propos recueillis par M.B.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.