Les Français sont en première ligne pour le renouvellement du parc électrique du Royaume-Uni

Le marché électrique britannique aiguise les appétits des entreprises françaises. Avec un parc électrique qui doit largement être renouvelé dans les dix prochaines années, le potentiel est gigantesque. C'est notamment vrai dans le nucléaire, une spécialité française. EDF a acheté il y a deux ans British Energy, le producteur nucléaire britannique, et il veut construire quatre centrales EPR, dont une première qui serait opérationnelle dès 2018. GDF-Suez a également l'intention de construire des centrales nucléaires, et Areva espère participer aux deux projets. Quant à Alstom, il a l'intention de participer dans le nucléaire, mais aussi dans les centrales conventionnelles à gaz ou encore dans l'éolien et la biomasse.Le problème est que les énormes investissements à venir (environ 5 milliards d'euros pièce pour un EPR) nécessitent un cadre réglementaire clair. Or, pour l'instant, le prix du CO2 est trop bas et rend donc les centrales conventionnelles comparativement plus rentables que le nucléaire, et plus encore que les éoliennes. Pour changer cela, la réforme de l'électricité en cours va apporter deux changements fondamentaux : un prix plancher du CO2, qui est l'équivalent d'une taxe sur les centrales conventionnelles, et l'introduction d'un prix de long terme garanti pour l'électricité renouvelable (« feed-in tariff »). Mais il y a désormais urgence : pour tenir l'objectif d'une première centrale ouverte en 2018, EDF doit prendre sa décision d'investissement en 2012 au plus tard. La réforme de l'électricité sera alors encore en discussion au Parlement...É. A., à Londre
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