François Hollande veut franchir "une nouvelle porte" dans la relation franco-allemande

C\'était l\'heure des embrassades, des sourires et des satisfecit ce dimanche à Reims. Au cours d\'une cérémonie en grande pompe à la cathédrale où furent sacrés les rois de France, François Hollande et Angela Merkel ont célébré le cinquantenaire de la réconciliation franco-allemande. Il s\'agit de la première étape des commémorations du cinquantenaire  du Traité de l\'Elysée signé par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer le 22 janvier 1963. Un traité qui prenait acte de la réconciliation entre les deux pays après trois guerres en moins d\'un siècle. Mais les deux dirigeants avaient déjà participé, le 8 juillet 1962, à une « messe pour la paix » en la cathédrale de Reims.« Amitié incontournable »Pour l\'occasion, les tensions apparues depuis l\'élection de François Hollande le 6 mai dernier ont été entièrement oubliées. Le président français et la chancelière ont donc fait assaut d\'amabilités, de « paroles historiques » et d\'engagements pour l\'avenir. Le président français a indiqué que l\'amitié franco-allemande avait été « le socle de la construction européenne », tandis qu\'Angela Merkel parlait d\'une « relation incontournable » qui a « fait progresser l\'unification européenne ». François Hollande veut « franchir une nouvelle porte » Très en verve, François Hollande a voulu « ouvrir la porte » à une « nouvelle étape » de la relation entre Paris et Berlin. « Madame la chancelière, (...) je vous propose d\'ouvrir, de franchir même une nouvelle porte sur des années qui rendront encore plus étroite l\'amitié entre nos deux nations ». Un discours qui n\'est pas sans évoquer la fameuse « convergence » chère à son prédécesseur Nicolas Sarkozy, même si aucun élément concret de cette « porte à franchir » n\'a été avancé par le locataire de l\'Elysée. Angela Merkel plus méfianteDe son côté, Angela Merkel est restée fidèle à elle-même : pragmatique et concrète. Elle a donc défendu l\'idée de « parachever au niveau politique l\'Union économique et monétaire », nouvelle pierre angulaire de la politique européenne de Berlin qui n\'entend céder sur la solidarité qu\'à cette condition. Elle a aussi rappelé que la relation franco-allemande n\'est pas « exclusive ». « Elle invite chacun à s\'y associer », a-t-elle conclut. Preuve, s\'il en était besoin, que la chancelière n\'entend pas avancer seule avec François Hollande, comme cela avait été le cas avec Nicolas Sarkozy. Et preuve que l\'axe Paris-Berlin n\'est plus désormais, dans son esprit, un moteur possible, à lui seul, de la construction européenne. Sans doute se méfie-t-elle encore du président français dont elle a, à plusieurs reprises, fustigé les \"solutions faciles\". 
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