Sominex se met au service de la recherche

Sominex attend avec impatience le bouclage du budget d'Archade qui doit intervenir en septembre. Archade ? Advanced Resource Centre for Hadrontherapy in Europe, un centre européen de ressources en hadronthérapie (nouvelle technique de radiothérapie), situé à Caen, dont la PME est partenaire. Basée à Bayeux (Calvados), Sominex (9,5 millions d'euros de CA dont 35 % à l'export ; 74 salariés) est prête à mettre au service de ce centre de recherche son expertise dans la fabrication de sources d'ions et de lignes de transport de faisceaux d'ions. « Nous fabriquons déjà des sources d'ions pour Siemens qui équipe des hôpitaux en Allemagne, Italie et Chine. Le projet Archade est une vitrine de notre savoir-faire », assure Jean-Jacques Benoît, président de Sominex, qui détient 91 % du capital de l'entreprise. « Archade, précise-t-il, va réunir tout ce que nous faisons dans tous les domaines de la physique : technique de l'ultravide, transport de particules, l'ensemble étant adossé à notre savoir-faire en mécanique de précision. »Ce projet Archade est jugé stratégique par la médecine nucléaire française car aucun centre d'hadronthérapie n'existe en France. Déjà utilisée en Allemagne et au Japon, cette technologie est porteuse d'espoir car elle permet une destruction sélective des cellules cancéreuses, en utilisant non plus des faisceaux de rayons X classiques, mais des faisceaux de particules que l'on appelle des hadrons, soit des protons, soit des ions carbone 12. Installé à Caen à côté du Ganil (grand accélérateur national d'ions lourds), Archade qui est soutenu par la région Basse-Normandie sera exploité en partenariat avec le belge IBA, leader mondial dans la distribution de radiotraceurs et dans la protonthérapie.Haute technologieÀ côté de la physique et de la médecine nucléaires, Sominex conçoit et fabrique des machines « spéciales » pour trois autres secteurs de l'industrie : des équipements d'analyse de roches et des tubes de forage pour la prospection du pétrole et du gaz, des bancs de réglage des visées pour des armes de petit calibre (pour les corps d'élite, GIGN, armées étrangères) et enfin, des cartes électroniques en très petites séries avec des composants « spéciaux » pour la R&D en téléphonie, notamment pour NXP. Cette PME, qui s'était lancée en 1976 à partir d'un savoir-faire dans l'automobile et l'off shore pétrolier, ne travaille plus du tout pour l'automobile. « Nous aurions été contraints de délocaliser notre production », confie Jean-Jacques Benoît. Sominex n'intervient plus que dans des secteurs de haute technologie, soit en sous-traitance, soit en développant ses propres machines. Elle a décroché en 2009 le trophée de l'innovation INPI pour trois brevets déposés la même année. Elle a mis en place une organisation industrielle entièrement « intégrée » avec des services d'études en mécanique, électrotechnique et électronique, des moyens de fabrication (centres d'usinage, équipements de chaudronnerie et de câblage) et des ateliers de montage et de mise au point. « Nous proposons une offre complète de l'étude à la livraison avec un seul interlocuteur  », souligne le PDG. 
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