L'université d'Auvergne améliore sa politique salariale

Ce n'est pas un hasard si le premier bilan de l'autonomie qu'ont dressé les présidents d'université passés aux « responsabilités et compétences élargies », en juin, s'est tenu à Clermont-Ferrand. Ils répondaient à l'invitation du président de l'université d'Auvergne (Clermont 1), Philippe Dulbecco, connu pour être un partisan de l'autonomie. Son université fait d'ailleurs partie de la première vague, celle de janvier 2009 Elle a même anticipé l'autonomie en se dotant d'une fondation dès avril 2008. À ce jour, cette fondation compte une bonne vingtaine d'entreprises partenaires et a levé plus de 3 millions d'euros. À cet égard, Philippe Dulbecco est satisfait du fonctionnement de son conseil d'administration où siègent certains patrons locaux : « Il fonctionne bien, le monde académique a trouvé sa place », estime-t-il, rejetant l'idée du Sénat académique à l'américaine prôné par le rapport de l'économiste Philippe Aghion. « Il y a déjà le conseil des études et de la vie universitaire (Cevu) et le conseil scientifique ; si l'on déplace une pièce du puzzle, il faut modifier le puzzle ! »Mais l'une des premières mesures concrètes prises par ce professeur d'économie a été de « mettre en place une politique de lutte contre la précarité ». L'université d'Auvergne employait une quarantaine de contractuels qui cumulaient les contrats à durée déterminée de dix mois depuis une douzaine d'années. « Nous avons mis en place une politique indemnitaire pour les bas salaires », indique Philippe Dulbecco, qui rappelle que ces contractuels, appartenant généralement à la catégorie C, perçoivent parfois un traitement inférieur au Smic. Parallèlement, une politique de rémunération « incitative », en d'autres termes, des primes, généralement au résultat, ont été mises en place pour les enseignants-chercheurs mais aussi le personnel administratif. Des d'orientations décidées par le conseil d'administration. « Il s'agit d'une nouvelle logique, commente Philippe Dulbecco. Nous devons assurer les financements et établir des projections. ». C. J.
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