Et de trois ! Malgré la baisse de vendredi, le marché parisien vient de signer sa troisième semaine consécutive de hausse. Au cours des cinq dernières séances, le CAC 40 s'est encore repris de 2 % pour désormais atteindre les 3.716,05 points. Et bien entendu, la tendance est la même pour les autres indices européens.Confiance ébranléeLe vent d'optimisme qui souffle sur les marchés d'actions depuis un mois maintenant ne semble pas vouloir retomber. À l'image de la semaine écoulée, le phénomène est entretenu par les bons résultats trimestriels délivrés par les entreprises. Aidées par un effet de base favorable du fait de la forte dégradation de la conjoncture économique sur la première partie de 2009, ces dernières ont jusqu'ici publié des résultats en forte hausse. Au dernier pointage, intégrant notamment les résultats de Dexia et de Veolia, les bénéfices des enteprises du CAC 40 ont été multipliés par plus de deux à 33 milliards d'euros sur le premier semestre écoulé contre 14,8 milliards seulement l'an dernier sur la même période.Mais alors que la période des publications est désormais passée - exception faite de GDF Suez qui publiera ses semestriels ce mardi, les derniers résultats du CAC 40 ne seront connus qu'à la fin du mois - il y a fort à parier que les indicateurs macro-économiques reprennent la conduite des marchés. Et sur ce point, la tendance est loin d'être réjouissante. Vendredi, les chiffres du chomâge aux États-Unis n'ont fait que confirmer la fragilité de la reprise. Et ébranler un peu plus la confiance d'investisseurs de plus en plus prudents vis-à-vis de la conjoncture américaine qu'ils croyaient, il n'y a pas si longtemps encore, repartie sur les rails de la croissance.De fait, même si les chiffres du chomâge ont plombé les places européennes vendredi, les arbitrages qui prévalaient durant la crise grecque en faveur des actions américaines semblent s'inverser. Et l'écart de performance également. Alors que les indices américains surperformaient les européens au printemps, désormais le Stoxx 600 s'adjuge pas loin de 0,5 % depuis le début de l'année tandis que le S&P 500 cède pas loin de 2 %.Pourtant, les signes d'amélioration en Europe sont peut-être soutenus mais pas criants. La zone euro a ainsi enregistré une croissance modeste de 0,2 % sur les trois premiers mois de l'année. Reste que les économistes semblent être désormais plus optimistes pour le deuxième trimestre. Cela pourrait d'ailleurs réserver une agréable surprise pour les marchés européens en fin de semaine avec la publication de ces indicateurs vendredi.

latribune.fr

09 Août 2010, 10:55

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