Un marché anglais atypique

Étonnant marché britannique des téléphones portables, l'un des plus morcelés au monde. L'opérateur historique BT en est même absent?! Cinq opérateurs, soit deux de plus qu'en France, se livrent une concurrence acharnée, auxquels il faut ajouter les opérateurs virtuels, les fameux MVNO qui louent des capacités aux propriétaires des infrastructures (réseaux d'antennes). Dans ces conditions, une fusion était attendue depuis longtemps.Les quatre principaux opérateurs ont des parts de marché relativement équivalentes?: O2 (propriété de l'espagnol Telefonica, avec 26 % du marché)?; le britannique Vodafone (23 %)?; Orange (22 %) et T-Mobile (15 %). Le petit outsider 3, qui appartient au hongkongais Hutchison est à 8 %. Enfin, il existe au moins six MVNO, dont deux poids lourds?: Virgin Mobile (qui utilise le réseau T-Mobile) crédité de 6 % du marché, et Tesco Mobile (qui utilise le réseau Telefonica).effritementRésultat, les marges des opérateurs s'effritent. Celle d'Orange UK a reculé de dix points en cinq ans?: « ça a été brutal », reconnaît Gervais Pellissier, directeur financier de France Télécome;lécom. Ensuite, deux événements ont accéléré l'idée d'une fusion?: la crise économique et le besoin d'investir dans un réseau de troisième génération. L'arrivée de l'iPhone en particulier fait évoluer la façon dont les Britanniques utilisent leur téléphone portable.Deutsche Telekom commençait à perdre patience à l'égard de sa filiale britannique, la moins rentable des quatre grands opérateurs outre-Manche. L'allemand a donc ouvert avant l'été des négociations avec ses concurrents. Telefonica et Vodafone auraient fait des offres informelles d'achat sur T-Mobile. C'est le schéma proposé par Orange qui a eu la préférence du groupe allemand. France Télécome;lécom a peut-être eu aussi pour lui d'être le seul des trois prétendants à ne pas concurrencer Deutsche Telekom dans son propre pays.Orange et T-Mobile, en rapprochant leurs réseaux 2G et 3G et en réduisant leur nombre de magasins, pourront ainsi réaliser d'importantes économies, tout en devenant numéro 1 en Grande-Bretagne. « L'objectif de cette opération est de restaurer notre marge », souligne Gervais Pellissier. Il vise en cinq ans une augmentation de 50 % de la marge opérationnelle du joint-venture, actuellement de 22 %. Éric Albert, à Londre
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