Quote MTF fait son entrée dans le paysage boursier européen

opérateurs de marchéLes Bourses seraient-elles entrées dans l'ère du low-cost ? Depuis vendredi, le paysage boursier européen compte un nouvel opérateur : Quote MTF vient de se lancer avec dix premières valeurs françaises offertes à la négociation, avec l'appui financier du canadien BRMS par ailleurs investi dans la plate-forme de négociation Omega au Canada. Comme Chi-X, Turquoise ou Bats, Quote MTF veut offrir une alternative aux places de marché traditionnelles, comme le London Stock Exchange, Deutsche Börse ou Nyse Euronext, sur les valeurs européennes les plus liquides. Avec une nouveauté : Quote MTF a ses quartiers et son régulateur en Hongrie. Le marché alternatif n'échappe pas à la directive Marchés d'instruments financiers, mais profite d'un marché du travail aux conditions plus intéressantes.Pas question de se couper de la communauté financière pour autant : Quote MTF a fait le choix de placer son outil informatique à Londres, dans des locaux pouvant héberger ses clients. Et pour mieux attirer les intervenants, Quote casse un peu plus les prix. prix cassésActuellement facturés entre 0,002 % et 0,003 % du montant de la transaction par les autres plates-formes alternatives, les ordres dits agressifs qui viennent puiser la liquidité dans le carnet d'ordres seront facturés 0,0014 % par Quote. À l'inverse, les ordres dans l'attente de trouver contrepartie, rémunérée par Turquoise, Chi-X et Bats, ne profiteront que de la gratuité.Comme la première génération de marchés alternatifs, l'équipe de Quote, dirigée par Tamas Madlena, ancien directeur marketing de la chambre de compensation hongroise, et Gabor Kutas, ancien de Deutsche Börse et de la Bourse de Budapest, entend être viable. La chute des volumes d'échanges suite à la crise financière a contrecarré bien des plans. « Atteindre le point mort sera facile, compte tenu de notre structure de coûts », estime cependant Oliver Klopsch, directeur des ventes de Quote MTF. L'équipe sera plus resserrée encore et certaines fonctions externalisées. Du coup, le cap des 10 % de part de marché ne serait pas nécessaire.Pour les Bourses traditionnelles, le challenge est de taille. « Autrefois, le marché était dirigé par la liquidité : vous alliez là où la liquidité était. Aujourd'hui, le balancier est du côté des prix ». Un peu trop au goût du directeur général de Swiss Exchange. Interrogé par Bloomberg, Christian Katz a indiqué son intention de travailler sur sa structure de coûts pour gagner davantage de flexibilité côté prix. Christèle Frad
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