Du Finistère au reste du monde

Des ports de cette fin de terre (Finistère), la France est partie à la découverte du reste de la planète. D'ici aussi, le monde est venu à elle, essaimant au passage ses idées, ses arts ou sa botanique. Réunis au sein d'un établissement public de coopération culturelle (EPCC) baptisé «?Chemins du patrimoine en Finistère?», cinq domaines patrimoniaux phares du département s'attachent à raconter cette diversité culturelle et naturelle et son influence sur une région qui a néanmoins su maintenir ses traditions.Parmi eux, l'Abbaye de Daoulas, celle du Relec, le Manoir de Kernault, le château de Kerjean et le domaine de Trévarez. Leur point commun?? Un édifice patrimonial important et un parc réservant bien des surprises. à l'instar de l'abbaye de Daoulas, un ancien monastère érigé au XIIe siècle dont le parc abrite également le plus grand jardin médicinal de France regorgeant d'orties dioïques aux vertus diurétiques ou de capucines riches en vitamines C. Le domaine de Trévarez s'est spécialisé dans les rhododendrons qui s'égaillent aux côtés de camélias, d'hortensias ou d'azalées et entourent l'un des derniers châteaux érigé en Europe, à la fin du XIXe siècle. Construit en brique et pierre, de style néogothique, il mêle avec panaches fenêtres Renaissance, portail Art nouveau, et tout le confort moderne pour l'époque. L'illustration des contesMais c'est aussi pour leur programmation culturelle que ces sites valent le déplacement. Le château de Kerjean rend hommage aux films tournés en Bretagne tel «?Remorques?» de Jean Grémillon ou «?Western?» de Manuel Poirier (jusqu'au 7 novembre). Le manoir de Kernault a demandé à des artistes d'illustrer des contes de Bretagne et d'ailleurs. Chacun y est allé de son installation visuelle et sonore. Ainsi les tribulations du roi Herla prennent la forme d'un film d'animation projeté dans la salle seigneuriale (jusqu'au 7 novembre). Avec l'intrusion de l'art contemporain, c'est la vie qui revient dans ces lieux de patrimoine. Daoulas accueille plasticiens inuits et aborigènes (voir ci-dessous). On succombe également au travail de Charles Belle présenté sous la verrière et dans les coursives du manège majestueux de Trévarez (jusqu'au 10 octobre). En résidence ici, l'artiste a trouvé son bonheur, dressant le portrait des roses, camélias ou pivoines du parc. D'un geste ample, Belle fait naître la forme par la couleur. Ses jaunes brûlent, ses oranges flamboient, ses rouges vibrent et rejaillissent sur les visiteurs. Rien de tel pour faire vivre les lieux.
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