Renault fait un carton au Brésil, un débouché très rentable

trong>Renault ne se porte pas bien en Europe. Mais il cartonne... au Brésil! Dans ce qui constitue son deuxième débouché mondial, ses immatriculations ont crû de 12,3% à 139.639 unités sur neuf mois, selon l\'Anfavea (Association des constructeurs brésiliens). Soit presque deux fois plus que la progression du marché lui-même. Renault signe la plus forte croissance au Brésil -à l\'exception de Honda, deux fois plus petit.200.000 ventes visées au Brésil\"Nous tablons sur 200.000 ventes au Brésil cette année et 440.000 sur l\'ensemble de l\'Amérique latine (394.000 l\'an dernier)\", nous affirmait fin septembre, dans le cadre du Mondial de l\'automobile, Denis Barbier, patron de Renault Amérique latine. Le site brésilien de Curitiba accroît d\'ailleurs actuellement son potentiel de production de véhicules particuliers d\'un tiers à 300.000 véhicules annuels. \"Curitiba tournera à pleine capacité en 2014\", précise le dirigeant. \"Nous serons à 6,7% de part de marché au Brésil cette année, contre 5,7% en 2011. Nous visons les 8% en 2016\". Renault se rapproche ainsi de Ford (9%), le quatrième des quatre grands constructeurs historiques brésiliens avec Fiat, Volkswagen et Chevrolet (GM).Modèles simples et économiquesLa gamme de véhicules simples, fiables, économiques de Renault  \"est bien adaptée à la demande\". Renault produit sur place les Logan, Sandero et 4x4 Duster, simples, fiables, économiques, qui remportent un grand succès. La firme fabrique aussi l\'ancienne Clio II dans une version simplifiée et pas chère qui rentre dans la catégorie fiscalement favorisée du \"carro popular\" de faible cylindrée.Forte implantation historique en ArgentineRenault est implanté depuis une cinquantaine d\'années en Argentine, où il a fabriqué des Dauphine, des R4, puis des R6, R12, R18... et même de grosses voitures américaines et des Jeep! En effet, la firme française avait racheté dans les années 60 la société locale IKA, qui fabriquait des Rambler puis des Torino développées par American Motors ainsi que des 4x4. Renault reste d\'ailleurs fort en Argentine où il occupe 14,8% de parts de marché. Il s\'est aussi installé très tôt en Colombie où il détient 15,4% de taux de pénétration. En revanche, après une tentative malheureuse pour assembler des Dauphine et mêmes des Alpine au Brésil, la firme hexagonale a longtemps négligé cet immense marché. Elle ne s\'y est installée finalement qu\'à la fin des années 90, en créant un site de production à Curitiba (Etat du Parana). Cette tardive implantation a d\'ailleurs été initialement un échec avec des produits inadaptés comme le Renault Scénic. Et l\'ex-Régie a perdu beaucoup d\'argent dans ce pays avant d\'y lancer enfin les modèles de sa gamme \"Entry\"...Septembre en baisseLe Brésil est un marché aujourd\'hui très rentable pour Renault. Mais le constructeur français va devoir y affronter le ralentissement du marché automobile. Les immatriculations totales locales ont en effet fléchi de 5,2% sur le seul mois de septembre. Et Renault a même chuté pour sa part carrément de 15,8% le mois dernier. Mais ce ralentissement n\'inquiète pas Denis Barbier outre-mesure. Il est vrai que son compatriote PSA a de son côté dégringolé de 16,2% (sur neuf mois) et même de 17,9% sur le seul mois de septembre, selon les statistiques de l\'Anfavea.
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