Les régions du sud de la France ont assez bien résisté à la crise

Les dégâts furent ravageurs. Entre 2007 et 2009, seule la Corse (lire ci-dessous) a vu son PIB progresser en volume, c'est-à-dire corrigé de l'inflation, selon les dernières statistiques de l'Insee. Toutes les autres régions se sont appauvries pendant cette période délicate, notamment celles situées au Nord-Est de l'Hexagone comme la Bourgogne, Champagne-Ardenne et la Lorraine. « Ces trois régions sont positionnées sur des créneaux à moins forte valeur ajoutée, et sont de ce fait moins armées face à la concurrence des industries des pays émergents. En Lorraine, les exportations d'équipements automobiles continuent même de baisser. De nombreux sites ont réduit leurs effectifs, certains ont fermé. Le potentiel productif s'en trouve significativement réduit. Après avoir subi de plein fouet la crise de la sidérurgie dans les années 80-90, cette région souffre du déclin de ce secteur, autrefois phare de l'industrie française », constate Juliette Hubert, chez Asteres. En revanche, les régions de la façade Ouest et du Sud de la France ont mieux résisté.SpécialisationPour plusieurs raisons. « Soit elles ont réussi à se spécialiser dans des secteurs en plein essor, comme l'aéronautique, ou dans des activités tertiaires peu exposées à la concurrence internationale. C'est le cas de l'Aquitaine et de Provence-Alpes Côte d'Azur. Soit les activités économiques principales de ces régions sont peu délocalisables. C'est le cas de l'agroalimentaire, très important dans la région des Pays de la Loire », poursuit l'économiste. « C'est aussi le cas des régions qui ont une économie diversifiée », observe Paul Jeanneteau, le député UMP du Maine et Loir qui préside le Conseil national des économies régionales (CNER). Ces écarts devraient encore être palpables en 2010. Chez Asteres, on table sur un retour de la croissance dans toutes les régions mais, à des rythmes variant entre + 0,5 % dans les régions industrielles de la Lorraine et de Champagne-Ardenne à + 2,5 % en Corse. A noter, cette crise n'a pas bouleversé la structure géographique de la croissance tricolore. L'Ile-de-France continue de produire à elle seule près de 30 % de la richesse nationale, soit 552 milliards d'euros. La région francilienne est suivie par les régions Rhône-Alpes (152,8 milliards d'euros) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (113,1 milliards d'euros), toujours aux deuxième et troisième rangs de ce classement économique.
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