Le débat est relancé sur les stock-options

La coquette plus-value de 18 millions d'euros, empochée par le directeur général délégué de LVMH, Antonio Belloni, en exerçant une partie de ses stock-options le jour même où le groupe de luxe annonçait sa prise de participation de 17 % dans Hermès, va-t-elle remettre sur la sellette ce système de rémunération ?Souvent décrié parce que souvent source de très importants compléments de salaire pour les dirigeants d'entreprise, ce principe est pourtant de plus en plus encadré et taxé (voir ci-dessous). Sans être remis en cause puisque les entreprises sont loin de renoncer à cette forme de rémunération. Il y a certes conditions et conditions, certaines sociétés établissant des niveaux de cours assez ambitieux pour que les stock-options accordées puissent être exercées. Et puis tout dépend aussi des cycles boursiers. Les dernières années n'ont, certes, pas été très favorables à ces titres. En revanche, en période de reprise et de rally, ils redeviennent très intéressants, comme l'opération d'Antonio Belloni le confirme, ce cadre ayant profité d'un formidable rebond boursier du titre LVMH depuis ses plus-bas de 2009. Faut-il donc supprimer les stock-options ? Ces titres ont, en fait, le même objet que les bonus pour les traders : attirer des talents et les fidéliser, l'exercice des stocks s'étalant dans le temps. Leur caractère inégalitaire est évident. Ils sont toutefois l'une des composantes maintenant incontournables des systèmes de rémunérations des cadres d'entreprise. Avec cette spécificité qu'ils ne peuvent bénéficier des avantages liés à ces titres qu'à la seule condition d'une hausse assez sensible des actions de leur groupe en Bourse. Une carotte bien convaincante.
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