Michel Houellebecq offre le Goncourt à Flammarion

L'année 2010 n'est pas encore finie mais on peut parier sans se tromper que cela sera un très bon cru pour la maison d'édition Flammarion. Michel Houellebecq, l'un de ses auteurs, a reçu lundi le prix Goncourt pour son livre « La carte et le territoire ». Car qui dit Goncourt dit jackpot tant pour l'auteur que pour son éditeur. Cette année encore, cet adage ne devrait pas se démentir. Surtout avec un lauréat déjà auteur à succès.Depuis sa sortie début septembre, le dernier roman de Michel Houellebecq est un best-sellers avec plus de 200.000 exemplaires écoulés. Avec le Goncourt, Flammarion devrait sans souci doubler ce chiffre au cours des prochains mois. Voire plus. Selon une étude publiée par l'institut spécialisée en marketing GfK portant sur les cinq dernières années, un roman récompensé par le Goncourt se vend en moyenne à 380.000 exemplaires, loin devant le prix Renaudot (220.000 exemplaires) ou le Femina (155.000). Flammarion qui a déjà tiré le roman à 300.000 exemplaires vient de procéder à un nouveau tirage de 200.000 exemplaires, a-t-on appris auprès de l'éditeur.Pour Flammarion qui, il y a tout juste dix ans, était racheté par l'italien RCS MediaGroup (ex-Rizzoli), ce prix est un beau cadeau d'autant que la maison est traditionnellement peu habituée aux récompenses littéraires. Dirigée d'une main de fer depuis 2005, par Teresa Cremisi, italienne de 65 ans qui fut la numéro 2 d'Antoine Gallimard, Flammarion est la sixième maison d'édition française. Outre les éditions Flammarion, le groupe contrôle notamment J'ai Lu, Casterman, Fluide Glaciale. En avril, il a racheté Autrement. Il détient également 27 % d'Actes Sud et 18 % des Presses universitaires de France (Puf).D'autres succès cette annéeAprès une année 2009 morose avec un chiffre d'affaires en baisse de 7,8 % à 263 millions d'euros, 2010 « sera une très belle année pour le groupe et surtout pour les Éditions Flammarion dont les ventes devraient progresser de plus de 20 % », annonce à « La Tribune » son directeur général, Gilles Haéri. L'effet Houellebecq y jouera pour beaucoup mais pas seulement. L'année sera également portée par le livre d'Elisabeth Badinter « Le conflit, la femme et la mère » dont les ventes ont dépassé les 200.000 exemplaires ou celui de Jean-Christophe Rufin « Katiba» vendu à 130.000 exemplaires.
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