Salesforce a inventé le logiciel à la demande et compte profiter de sa légitimité pour aller au-delà. Ancien d'Oracle, Marc Benioff qui a créé Salesforce.com en 1999 était parti du constat que les méthodes de commercialisation des logiciels étaient trop onéreuses pour bon nombre d'entreprises. Car à la licence d'exploitation, s'ajoutent souvent le coût de l'installation et surtout de la maintenance et du support (20 % à 22 % du prix de la licence). Sans compter les habituelles « montées de versions », régulièrement imposées par les éditeurs de logiciel.Loyer mensuelMarc Benioff a tiré un trait là-dessus en choisissant l'automatisation des forces de vente l'utilisation du logiciel par Internet contre un loyer mensuel. Le SaaS (pour Software as a Service), autrement dit le logiciel à la demande, était né. Il s'est développé en synergie avec la croissance d'Internet, l'arrivée du Web mobile et maintenant le « cloud computing », (l'informatique à distance). Du reste, Salesforce.com est lui-même un des acteurs du « cloud computing » au même titre qu'Amazon, IBM, Microsoft et d'autres acteurs. Par la force des choses, grâce à son offre SaaS, Salesforce a été un des premiers éditeurs à bien maîtriser les techniques de l'informatique à distance. Il a donc proposé cette plate-forme à ses différents clients mais aussi à plusieurs éditeurs amis. Le potentiel du marché est impressionnant. On parle de plusieurs dizaines de milliards de dollars. De quoi satisfaire l'appétit de croissance de l'éditeur américain dont le chiffre d'affaires devrait atteindre cette année 1,6 milliard de dollars (+ 23 %). La dynamique sur les onze premières années d'existence de Salesforce, explique une valorisation elle aussi impressionnante. En Bourse, Salesforce se paye 14,7 milliards de dollars, soit 9 fois le chiffre d'affaires attendu cette année.

latribune.fr

08 Nov 2010, 23:20

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