Sarkozy veut réserver l'emprunt aux « pôles d'excellence »...

finances publiques« Il faut limiter les dépenses, OK. Mais si, dans le bilan, vous ne cherchez pas à augmenter la part des recettes et vous ne jouez que sur la part des dépenses, vous ne suivrez pas l'évolution du monde, qu'il faut de surcroît précéder. » En déplacement hier, en Alsace, sur le thème du grand emprunt, le chef de l'État a formulé cette réponse aux élus de la majorité, inquiets de voir l'endettement public augmenter encore. Une réponse très keynésienne ? on creuse un déficit dans l'immédiat, mais, grâce à la croissance qu'il apporte, on finit par le combler ?, que Nicolas Sarkozy justifie par le retard français en matière d'investissement. Mais pas question de saupoudrer celui-ci. Reprenant les grandes lignes du rapport Juppé-Rocard ? les arbitrages seront annoncés le 14 décembre ?, Nicolas Sarkozy confirme que le futur grand emprunt ne financera pas tout le monde, mais des « pôles d'excellence » dans la recherche, l'enseignement supérieur, l'industrie ? à condition que des emplois soient créés en France ? et la santé? « Les moyens, on les donnera à des universités qui auront fait le choix du regroupement, de l'excellence, d'une nouvelle gouvernance, de la contractualisation et des résultats », a lancé Nicolas Sarkozy. « Nous voulons les meilleures universités du monde. » RegroupementValérie Pécresse souhaite que cet argent aille aux meilleurs des 15 pôles de recherche et d'enseignement supérieur (Pres) que comptera le territoire à la fin de l'année. L'économiste Philippe Aghion, chargé de rédiger un rapport sur l'« étape 2 » de l'autonomie des universités, juge plus pertinent de pousser les universités à regrouper leurs écoles doctorales, gage d'excellence. Quant aux quatre à six campus d'innovation technologique souhaités par la commission du grand emprunt, ils pourraient prendre la forme de nouveaux pôles de compétitivité.Il est déjà prévu qu'un « nombre restreint » de nouveaux pôles consacrés aux écotechnologies soient labellisés. À l'inverse, les moins performants des 71 pôles actuels seront soit fusionnés avec d'autres, soit délabellisés. I. B. et C. J.
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