Hatoyama annonce un plan de relance au Japon

conjonctureLes majorités passent, les relances continuent. Le nouveau gouvernement japonais, élu fin août, a annoncé mardi son premier plan de relance. D'un montant de 7.200 milliards de yens (55 milliards d'euros), il s'inscrit dans la lignée des enveloppes de l'administration précédente : en un an et quatre plans de relance, l'État aura injecté 27.000 milliards de yens dans l'économie. Ce dernier coup de pouce est pour 40 % financé par des crédits affectés par le précédent gouvernement. 40 % du plan prend la forme de déductions fiscales pour les régions, nouveaux acteurs d'une économie que le gouvernement s'est engagé à décentraliser. Le reste soutient l'emploi et les technologies de l'environnement. Il a lieu à un moment où la dette publique s'emballe. Les recettes fiscales seront très mauvaises cette année. Le Japon émettra davantage de dette qu'il recevra de recettes fiscales pour financer le prochain budget.pressé par le tempsCe plan va aussi à l'encontre des promesses électorales d'austérité que tenait en campagne Yukio Hatoyama avant de devenir Premier ministre. Mais le gouvernement est pressé par le temps. Le précédent plan de relance a épuisé ses effets, comme le montre une batterie d'indices. Exemple : les ventes des grands magasins ont reculé de 7,8 % en septembre, soit une chute inédite depuis? 1965.La dette publique pour l'instant est au deuxième rang des préoccupations du gouvernement. « La priorité, c'est l'économie, pas les finances. Et le Japon peut encore accepter une augmentation de sa dette », expliquait, il y a quelques jours, le ministre des Finances Hirohisa Fujii. Les analystes, de leur côté, relèvent que la structure de la dette du Japon s'est considérablement modifiée en vingt ans : « La dette publique doit se comparer à la dette privée, explique Richard Katz. Ménages et entreprises se sont largement désendettés depuis dix ans. L'État, en réalité, a suppléé aux carences de la demande privée et, ce faisant, s'est endetté. » Exemple : les entreprises sont dans une situation nette positive et leur dette est passée de 117 % à 70 % de PIB entre 1997 et 2007. La dette des ménages a diminué de 82 % à 70 % de PIB au cours de la même période. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.