LeWeb, le lieu chic et cher des nouveaux réseaux des jeunes entreprises high-tech

Indifférents à la tempête de neige paralysant Paris et sa région, blogueurs, entrepreneurs et investisseurs se pressaient mercredi à la conférence LeWeb, la grand messe annuelle des start-up qui se tient pour deux jours aux Docks de la Plaine Saint Denis (« La Tribune » du 8 décembre). Écoutant d'une oreille distraite les invités de marque comme le patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, Mike Jones, le nouveau PDG de MySpace, ou Dennis Crowley, le confondateur de Foursquare, les participants sont surtout là pour du « networking », échanger des cartes de visite - ça existe encore - et des infos sur les nouvelles tendances du Web, autour d'un café, dans l'un des espaces lounge. Le plus couru état celui d'une célèbre marque de machines à expresso. Tous ont payé au prix fort leur ticket d'entrée. Les visiteurs ont déboursé entre 500 euros pour les développeurs et près de 2.000 euros pour les investisseurs s'inscrivant en dernière minute. Les partenaires comme Nokia, Yahoo ou Orange, ont déboursé entre 15.000 et 150.000 euros pour louer un stand. « On nous a fait comprendre que c'était la condition pour qu'un de nos dirigeants intervienne sur scène », explique un sponsor. L'invité vedette était d'ailleurs le patron de Renault, premier sponsor de l'événement.Omniprésence de l'iPad Symbolique de la montée en puissance des nouvelles stars de l'Internet, l'un des plus grands espaces est aux couleurs de Zynga, l'éditeur de jeux qui a fait fortune grâce à Facebook. « Vous avez vu leur stand énorme ? Il sont là pour dire, regardez, on est les champions de Facebook », commente un capital-risqueur, ébahi. « Zynga vaut plus qu'Electronic Arts. Le jeu est devenu une expérience ?sociale? [passant par les réseaux sociaux Ndlr] l'industrie du jeu en a été complètement bouleversée, ces ruptures vont se produire dans d'autres secteurs », affirme Ethan Beard, le responsable du réseau de développeurs de Facebook. Zynga serait valorisé autour de 5 milliards de dollars, à peu près autant que la capitalisation boursière d'EA au Nasdaq.Un autre nouveau venu s'est fait remarquer à cette édition du Web : l'iPad d'Apple, qui n'existait pas l'an dernier, était omniprésent de la scène aux lounges. La tablette est devenue l'incontournable support de démonstration des développeurs d'applications, des graines d'entrepreneurs armés de leur présentation PowerPoint. Les modérateurs et les intervieweurs ont aussi troqué le traditionnel bloc-notes pour la tablette d'Apple, tellement plus tendance. S. C. et D. C.
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