Négociation sur l'emploi : la CGPME dénonce les pressions "intolérables" du gouvernement

La tension monte dans le jeu de dupe de la négociation sur l\'emploi. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement, par la voix du ministre du Travail, Michel Sapin, faisait porter la responsabilité de la réussite des tractations sur la sécurisation de l\'emploi sur les partenaires sociaux. En réponse, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Jean-François Roubaud, a accusé le gouvernement de mettre \"des pressions\" sur les syndicats et les représentants des patrons à l\'antenne de Canal +.\"Un vrai problème de blocage\"Selon Jean-François Roubaud, le gouvernement insisterait auprès des syndicats pour qu\'ils ne relâchent pas la pression sur certains points. Dans le même temps, la pression aurait été mise sur Laurence Parisot. \"Je n\'ai pas eu d\'appel du (ministre du Travail) Michel Sapin mais je sais que (la présidente du Medef) Laurence Parisot en a eu pour lui dire \'si jamais vous ne lâchez pas là-dessus, voilà ce qu\'il va se passer\'\". \"C\'est totalement intolérable\", a-t-il lancé. \"Ce n\'est pas pour ça que la négociation va mal se passer, mais on est vraiment sur un vrai problème de blocage\".La taxation des CDD au coeur des tensionsLe conflit porterait sur la taxation des Contrats à durée déterminée (CDD), qui serait, selon le président de la CGPME, un préalable à toute discussion. Pour Jean-François Roubaud, le gouvernement exercerait \"un peu de chantage\" sur le patronat en menaçant de \"retirer cette partie du contrat à durée déterminée du crédit d\'impôt compétitivité\".Si la taxation des CDD \"est un préalable, comment voulez-vous discuter sur l\'ensemble des problèmes qui sont beaucoup plus importants. La taxation des CDD, ce n\'est pas ça qui va créer de l\'emploi\", a relevé le patron de la CGPME.\"Il y a déjà une taxation sur les CDD, qui est de l\'ordre de 6,5%, mais augmenter encore le coût du travail aujourd\'hui, alors qu\'on est en train d\'essayer de voir comment on peut être plus compétitifs au niveau français, c\'est une aberration\", a-t-il estimé.
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