Surprises à foison sur les écrans

Il est des semaines comme ça, capable de déjouer tous les pronostics. Après le carton de la trilogie du « Seigneur des anneaux », on attendait avec impatience le dernier film de Peter Jackson, « Lovely Bones ». D'autant que le réalisateur y mêle thriller, fantastique et comédie dramatique pour conter l'histoire d'une préado assassinée, observant, depuis l'au-delà, les siens se débattre avec leur souffrance. Il y a là son père (Mark Wahlberg) décidé à mettre la main sur le tueur, tandis que sa mère (Rachel Weisz) préfère quitter le domicile conjugal pour faire son deuil, laissant ses enfants à la garde d'une grand-mère givrée (géniale Susan Sarandon). Le réalisateur témoigne une fois de plus d'une écriture cinématographique propre. Chose étrange, ce sont les scènes fantastiques qu'il réussit le moins abusant d'une esthétique extrêmement léchée qui finit par faire perdre au film sa crédibilité.performanceAlors autant se tourner vers les outsiders. « 12 », de Nikita Mikhalkov par exemple, réalisé il y a plus de deux ans d'après « Douze Hommes en colère » de Sidney Lumet. Un remake à la sauce russe ? Le réalisateur réussit au contraire une oeuvre diablement originale, toute en nuance. Un huis clos captivant et passionnant entre douze jurés chargés de décider du sort d'un jeune Tchétchène. Parmi eux, un chauffeur de taxi, un vieux juif, un cheminot, un chirurgien du Caucase ou le PDG bling-bling d'une chaîne de télé. À travers leurs réactions, leur histoire, c'est la Russie d'aujourd'hui qu'évoque avec force Mikhalkov.Côté performance, la palme revient à Jim Carrey dans « I Love You Phillip Morris » produit par Luc Besson. L'acteur au corps caoutchouc y endosse le rôle d'un homme rejeté par les siens après avoir fait son « coming out ». Devenu escroc, il se retrouve en prison où il rencontre l'homme de sa vie (Ewan McGregor). John Requa et Glenn Ficarra signent une comédie romantique déjantée aux couleurs éclatantes. Produite par Luc Besson, elle dénonce avec force l'homophobie et le puritanisme de la société américaine. Dommage que la seconde partie ne soit pas aussi enlevée que la première.Yasmine You
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