Dailymotion élargit son offre de clips avec Warner Music

Après Universal et EMI, Warner fait à son tour son entrée chez Dailymotion. Le site français de partage de vidéos diffusera quelque 5.000 clips de la maison de disques, qui a notamment signé avec Eric Clapton, Laura Pausini et les BB Brunes. Aux États-Unis, Warner Music sera chargé de vendre la publicité insérée dans les clips, ailleurs les deux entités collaboreront sur la commercialisation. Le contrat porte sur une période d'un an renouvelable et aucun minimum garanti ne devrait être versé par Warner, contrairement à d'autres contrats déjà signés par Dailymotion.Selon nos informations, le site doit verser chaque année à EMI entre 150.000 euros et 160.000 euros, et partager le surplus de publicité. Des conditions équivalentes (entre 150.000 euros et 200.000 euros) ont été prévues avec Universal Music, avec qui Dailymotion a un accord depuis trois ans. Dans la palette du site français, ne manque plus que Sony Music. Jusque-là, la porte de la maison de disques lui était fermée, l'ex-patron de la filiale française Christophe Lameignère s'y étant toujours opposé. Mais ce dernier a récemment dû céder son poste à Stéphane Le Tavernier. « Je serai très heureux de parler avec les nouvelles équipes », indique le directeur France du site, Martin Rogard. La musique représente 24 % de l'audience de Dailymotion en France, loin devant l'humour (15 %), le cinéma et l'information (10,5 % chacun).Dailymotion ne se montre pas inquiet de l'arrivée prochaine de Vevo en Europe, la plate-forme de musique propriété d'Universal Music, de Sony et du fonds Abu Dhabi Media Company et à laquelle participent (ou vont participer) aussi EMI et Warner. « 93 % de l'audience de Vevo est réalisée sur Youtube. Le lancement de Vevo, aux états-Unis, n'a donc rien changé pour nous. Cela prouve que le métier de distributeur Web, qui passe par la mise en scène des vidéos, les compétences techniques, est pertinent.En outre, Dailymotion se positionne en média sur le Web », indique Martin Rogard, prêt à discuter avec Vevo. « Cela peut être une opportunité pour nous de distribuer une plate-forme unique. » En revanche, Vevo commercialiserait directement les vidéos, comme aux États-Unis, où Youtube a dû abandonner son métier de régie pour le rôle de simple prestataire technique. « Je n'ai pas d'avis préconçu sur la question et je ne sais pas si ce modèle sera transposé en France, ni si Universal Music France a une force de frappe importante », indique Martin Rogard. Aux États-Unis, Dailymotion a déjà abandonné sa fonction de régie dans le cadre des accords avec Hulu et Viacom. Sandrine C
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