Berlin à l'heure des concessions

Samedi, le président allemand Horst Köhler (photo) a finalement signé le prêt consenti par l'Union européenne à la Grèce, et dimanche, Berlin donnait son accord à Bruxelles au nouveau mécanisme d'intervention européenne. En lâchant coup sur coup ces deux concessions, impensables il y a seulement quelques semaines, la chancelière Angela Merkel a certes pris le risque de heurter frontalement une opinion publique très hostile à aider les malades de la zone euro, mais elle a surtout tenté de rassurer ses partenaires sur ses convictions européennes. Car l'Allemagne est désormais consciente que ce n'est plus seulement le sort de l'économie grecque, mais aussi celui de la monnaie unique qui est en jeu. « Combien vaudra mon euro demain?? » titrait dimanche le quotidien « Bild ».«?route de sortie de crise?»« Ils reconnaissent que l'Europe a besoin d'une nouvelle politique économique et financière », souligne à « La Tribune » Gérard Larcher, le président du Sénat, qui s'est entretenu vendredi à Berlin avec le président allemand, Horst Köhler. Ce dernier, qui fut directeur général du FMI entre 2000 et 2004, se dit « favorable à un gouvernement économique européen », tout en reconnaissant que le mot reste tabou en Allemagne. « Il faut tracer la route de sortie de crise », a-t-il expliqué à Gérard Larcher. Mais, rappelant les taux record d'endettement de la France (77 % du PIB) et de l'Allemagne (80 %), le président allemand prévient?: « La croissance économique ne doit pas être corrélée à l'endettement. » E. C.
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