Grèce : la chute du PIB sera plus importante que prévu en 2012

La reprise est encore loin pour la Grèce. Par rapport à la même période Le Produit intérieur brut (PIB) grec a enregistré une baisse de 6,3% au deuxième trimestre 2012, après un recul de 6,5% au premier trimestre, selon les données révisées annoncées vendredi par l\'Autorité des statistiques grecques (Ase). Ces données revoient légèrement à la hausse les premières projections (6,2%). Alors que le pays traverse sa cinquième année de récession, le gouvernement grec table désormais sur une récession pire que prévu, autour de 7% pour 2012 contre un objectif de départ de -4,5%, après une chute de 6,9% en 2011.La consommation au point mortSigne que les Grecs se serrent de plus en plus la ceinture avec un taux de chômage qui a battu un nouveau record en juin avec 24,4% de la population active sans emploi, la dépense totale de consommation a reculé de 7,2% au deuxième trimestre (-8% pour la consommation des ménages et -3,7% pour les dépenses publiques. Les investissements bruts de capitaux ont quant à eux chuté fortement de 19,4%. Point positif sur le plan du commerce extérieur, les importations ont davantage reculé (-12,3% à 12 milliards d\'euros) que les exportations (-4,1% à 10,311 milliards d\'euros).Pas de retour à la croissance avant 2014Dans son dernier rapport sur la Grèce, la Commission européenne prévoit le retour à la croissance pour 2014. Plus prudent, le Centre grec de planification économique (KEPE) dépendant du ministère du Développement, table lui sur un retour à la croissance en 2015, si le pays doit adopter, comme l\'exigent ses créanciers UE et FMI, de nouvelles mesures d\'économies de 11,5 milliards d\'euros d\'ici 2014.Rendez-vous la semaine prochaine avec la troïkaCe nouveau tour de vis, que le gouvernement doit finaliser la semaine prochaine avec la troïka représentant les créanciers, est une condition préalable au déblocage, crucial pour le pays au bord de la cessation de paiement, de la tranche de 31,5 milliards d\'euros du prêt UE-FMI de 130 milliards promis à la Grèce en mars. Ayant fait du retour à la croissance sa priorité, le nouveau gouvernement du conservateur Antonis Samaras soutenu par les socialistes et la gauche modérée réclame parallèlement à ses partenaires et bailleurs de fonds de la zone euro un sursis de deux ans pour mener à bien le redressement du pays.
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