Le revenu minimum déclenche une pluie d'or sur le parlement suisse

Une pluie d\'or ? Presque. Le parvis du Parlement suisse s\'est en effet retrouvé jonché de pièces jaunes flambant neuves vendredi. Une opération orchestrée par les instigateurs d\'un référendum pour instituer en Suisse un revenu minimum pour tous, actifs ou non, une sorte de RSA français amélioré.Un parterre de 8 millions de pièces Le spectacle était impressionnant. Le Comité, qui n\'a le soutien d\'aucun parti politique traditionnel, avait commandé les pièces à la Banque Nationale. Un camion affrété par les organisateurs a ainsi déversé huit millions de pièces de monnaie devant le siège du Parlement bernois.À raison d\'une pièce de 5 centimes pour chacun des huit millions d\'habitants, le tapis doré valait ainsi quelque 400.000 francs suisses, soit 325.192 euros, ont indiqué les organisateurs. Une façon, pour eux, de montrer que l\'argent nécessaire à la mesure qu\'ils défendent était bien là... ou presque. Les organisateurs ont en effet reconnu avoir emprunté pour acheter quelques pièces.Les signatures récoltées ont permis d\'organiser une consultationQuoi qu\'il en soit, les militants en faveur d\'un revenu pour tous ont réuni 125.000 signatures en faveur d\'une telle initiative, alors que 100.000 suffisaient pour la convocation d\'une consultation par le gouvernement.Selon ses défenseurs, un revenu pour tous - qui serait financé par divers impôts et une redistribution d\'une partie des cotisations sociales - permettrait de repenser à long terme le fonctionnement de la société et le rapport de chacun au travail. Oswald Sigg, un ancien haut fonctionnaire fédéral estime ainsi:\"C\'est une utopie maintenant, mais il s\'agit d\'en faire une réalité. Nous avons la chance en Suisse de réaliser les utopies\" Reste que l\'épilogue semble moins utopique. La Commission de l\'économie et des redevances du Conseil national a en effet rejeté mardi l\'initiative sur le salaire minimum:Pour la majorité de la commission, les bas salaires ne concernent qu\'un nombre relativement réduit de personnes et il s\'agit souvent d\'un état provisoire caractérisant l\'entrée dans la vie active. Il n\'y a donc pas lieu de changer une politique qui a fait ses preuves et qui repose sur un partenariat social solide et une faible intervention de l\'Etat dans la réglementation du marché du travail. Voir la scène en vidéo: 
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