Premier bilan positif de l'autorégulation de la publicité alimentaire

télévisionL'autorégulation, ça marche. Telle est la conclusion du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) qui a tiré hier un premier bilan globalement positif de la charte sur la publicité alimentaire adoptée le 18 février. Elle avait été signée par le gouvernement, 17 chaînes de télévision, les syndicats d'annonceurs et de producteurs audiovisuels. Son objectif était clair : instaurer une autorégulation afin d'échapper à des mesures législatives, en particulier une interdiction de la publicité alimentaire autour des émissions pour enfants. Une idée qui avait été avancée par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et faillie être adoptée dans le cadre de la loi sur l'hôpital début 2009.Finalement, la charte a été signée et l'interdiction évitée in extremis. Pour le CSA, « la Grande-Bretagne, le Danemark, la Norvège, le Canada et la Suède ont mis en place des dispositifs restrictifs. Pour autant, la problématique [de l'obésité] se pose encore ». En pratique, la charte prévoit la diffusion de programmes promouvant le sport et une bonne alimentation, financés notamment par les annonceurs. Selon le CSA, les engagements de diffusion pris par les chaînes ont été largement dépassés, avec 503 heures diffusées. Seuls France 2, Disney Channel et Disney XD ont diffusé moins d'émissions que promis, mais ces chaînes ont la possibilité de reporter leurs engagements sur une autre chaîne du même groupe.En outre, les chaînes ont aussi accordé comme promis une ristourne de 60 % à une campagne de l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) diffusée en novembre.une part en recul de 25 %Avant même la charte, la quasi-totalité des industriels de l'alimentaire avait retiré leurs spots publicitaires des émissions jeunesse? à l'exception de trois d'entre eux : Kelloggs, Danone et Nestlé. Selon l'Union des annonceurs, ceci a entraîné un recul de la part du secteur alimentaire dans la publicité télévisée de 25 % à 19 % entre 2004 et 2008. Sa part au sein des écrans « jeunesse » des chaînes généralistes a reculé de 33 % à 22 % en deux ans. Il représente 16 % des ressources publicitaires des chaînes jeunesse.Mais la députée UMP Valérie Boyer n'est pas totalement convaincue. Lors d'un colloque du club parlementaire sur la publicité, elle a estimé que « l'autorégulation ne marche pas. Nous avons voulu une régulation via un texte législatif car trois annonceurs n'ont pas joué le jeu. La contrainte a aussi son rôle à jouer. Les bons résultats de la France en accidentologie s'expliquent aussi par la menace de points en moins? » JAMAL HENNIseuls, kellogs, danone et nestlé ont maintenu leurs spots dans les écrans jeunesse.
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