Des hommes de 30 à 40 ans munis d'ordinateurs portables dernier cri (des Mac, pour le design), l'iPhone dans une poche (pour le plaisir) et le BlackBerry dans l'autre (pour les mails professionnels). Un seul mot : connecté. Une seule attitude : le nez collé à l'écran. L'ambiance du Web09, manifestation annuelle de rencontre des start-up et des investisseurs et dont « La Tribune » est partenaire, relève de la secte.La technologie y fait office d'idéologie. On fait partie du club ou pas. « Franchement, j'ai toute la panoplie, BlackBerry, portable? Et j'ai l'impression d'être un ringard », glisse un participant chargé d'engranger des idées pour son agence de communication. À chaque millésime, sa manie. Après la vidéo il y a deux ans, Facebook l'an passé, la vague Twitter ? le réseau social où l'on envoie des messages de 140 signes ? a emporté la raison des participants. Qu'ils soient blogueurs ou non, ordinateur sur les genoux, tous relaient les messages forts des stars de la Silicon Valley qui débattent sur scène (point d'orgue mercredi, la démonstration par le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, de sa nouvelle start-up).Ça twitte à perdre haleine, à en donner le tournis, à ne plus s'y retrouver dans les 1.000 mini-messages par heure que nous avons recensés. De toute façon, les prestigieuses tables rondes ? où aucun secret industriel n'est révélé ? ne sont pas la raison de la venue des participants. « T'écoute, toi ? » demande le patron d'une start-up. « Non, ça fait comme un bruit de fond. » Première activité : le networking. Start-up et investisseurs se cherchent. Les rendez-vous sont pris spontanément. Après la crise, tous sont d'abord là pour réussir 2010.

latribune.fr

10 Déc 2009, 1:43

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