L’offre quadruple-play d’Orange, Open, qui propose un seul abonnement et une facture unique pour le fixe et le mobile, participe-t-elle d’une « stratégie prédatrice » de l’opérateur historique ? C’est ce qu’affirment SFR et Bouygues Telecom, qui se sont joint récemment à la plainte de l’UFC Que Choisir devant l’Autorité de la Concurrence sur cette offre Open, comme l’ont révélé le quotidien « Les Echos. » La plainte de l’UFC qui remonte à janvier accuse Orange de verrouiller ses clients avec Open, qualifiée de « cadeau empoisonné » du fait de coûts de sortie élevés, et soulève le risque « d’accroître la sclérose concurrentielle » du marché. Or depuis, l’opérateur historique a significativement baissé ses prix, en février et en septembre, et Open est un vrai succès commercial : 2,5 millions d’abonnés à fin septembre, en doublement depuis janvier.Utilisation croisée des bases clients d’Orange sous conditionsLes baisses de prix d’Open laissent peu d’espace économique à SFR et Bouygues Telecom qui doivent reverser 9 euros par mois par abonné ADSL à France Télécom en frais de dégroupage (total). Et ce alors que Free recrute à tour de bras dans le fixe depuis le lancement de son activité mobile en janvier (+796.000 en neuf mois et +688.000 hors migration d’abonnés Alice), grâce aux rabais importants qu’il octroie sur ses forfaits mobiles à ses abonnés ADSL. L’Autorité de la concurrence avait commencé à enquêter sur Open, lancée en août 2010, quelques semaines après. Elle avait elle-même autorisé Orange en juin 2010 à croiser ses fichiers clients du fixe et du mobile sous conditions, tout en soulignant les risques de verrouillage des offres de convergence. L’instruction de la plainte risquant de prendre plusieurs mois, l’affaire pourrait se résoudre par une tentative de conciliation et un assouplissement des conditions de sortie des contrats de la part d’Orange.  

latribune.fr

09 Déc 2012, 23:03

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