« Il est très important que Michel Barnier protège le marché intérieur »

Le jury de l'Eurotribune vous qualifie de « révélation de l'année »...Je vois cela comme une reconnaissance du travail difficile qu'a fourni la présidence suédoise. Une grande partie de l'Europe écoute, bien sûr, les dirigeants des grandes nations, mais j'ai pu voir qu'une présidence donnait l'occasion au premier ministre d'un petit pays ou d'un pays de taille moyenne d'être vu aussi. Il était très important pour nous de nous placer au c?ur du projet européen. Comment avez-vous géré le refus du président tchèque, Vaclav Klaus, de signer le traité ?J'ai souhaité savoir ce qu'il voulait au lieu de le pointer du doigt. J'ai privilégié l'écoute. Cela a été probablement la période la plus difficile de notre présidence car de nombreuses voix indiquaient une autre direction. Quelles sont les conditions d'un succès au sommet de Copenhague ? Nous avons besoin d'un accord pour limiter à 2 °C le réchauffement climatique. Cela doit être basé sur un engagement à la fois des pays développés et des pays en développement, en particulier les émergents. Nous devons encore discuter du financement et des efforts de répartition jeudi et vendredi au niveau européen. Sans accord, il sera difficile pour les états de savoir dans quelle mesure il leur faut changer leur économie et leur environnement. Nous avons besoin d'un objectif, autrement il sera très difficile d'avoir recours aux échanges des quotas d'émissions. Vous avez appelé par le passé à la mise en place d'un vrai marché intérieur. Qu'attendez-vous de la Commission Barroso II et en particulier de Michel Barnier? Sans les règles du marché intérieur, nous aurions eu une guerre commerciale à la suite de la crise financière. Le monde des affaires ne veut pas que des subventions ou que des mesures nationales bloquent les importations d'autres pays. Il est possible de combiner cela avec d'autres types d'efforts au niveau national pour créer des emplois. Il est très important que Michel Barnier et l'ensemble de la Commission protègent le marché intérieur. La Suède va-t-elle rejoindre la zone euro ?Nous avons eu un « non » au référendum de 2003. J'ai constaté une augmentation du soutien à l'euro pendant la crise financière. L'opinion reste partagée. Si une majorité durable se dessine, alors nous devrons revenir à ce débat. Propos recueillis par Y.-A. N.
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