Malgré les efforts de la SEC, ce type de fraude reste possible

Madoff, ce sont des chiffres astronomiques. Mais aussi un scandale de la supervision. L'affaire a en effet révélé des failles dans la surveillance de la Securities and Exchange Commission (SEC). Malgré les nombreux signaux, le gendarme de la Bourse américain n'a pas su détecter l'arnaque. Une fraude serait-elle encore possible aujourd'hui? À n'en pas douter. Il y a quinze jours seulement, la SEC indiquait avoir obtenu le gel des actifs d'un certain Richard Dalton, soupçonné d'avoir monté un « Ponzi » et d'être parvenu à lever 17 millions de dollars dans treize États différents. La tentation de fraude restera toujours grande pour certains. Reste alors les contrôles pour tenter de déceler suffisamment tôt la supercherie.AutocritiqueEn 2009, la SEC s'est adonnée à une autocritique sévère, par le biais de son inspecteur général David Kotz dont les rapports ont fait couler pas mal d'encre. Elle a revu ses méthodes d'investigation pour être à la fois plus agressive et plus proactive. L'agence a investi en hommes et en technologie. Dans son rapport 2010, la SEC indique avoir réalloué ses effectifs vers quelques domaines clés. La gestion d'actifs en fait partie.Mais quid de la vente en Europe dans ce montage frauduleux par des institutions financières, via des véhicules d'investissement ? Il suffit qu'un seul régulateur ait accepté de donner son agrément à un prospectus (le document de référence du produit) pour que celui-ci obtienne son passeport pour l'Europe. Les autres régulateurs, dès lors qu'une demande de commercialisation leur est soumise, ne refont pas le travail derrière. Ils n'en ont d'ailleurs pas le droit, ce serai remettre en cause le principe du passpeort. Et en la matière, rien n'a changé. Les obligations des dépositaires, censés vérifier la réalité des actifs et les garantir, sur lesquelles une consultation avait été lancée, n'ont pas été modifiées.Reste alors les sociétés de gestion elles-mêmes. Dernier rempart, elles doivent faire leurs propres contrôles, exiger davantage de transparence, dès lors qu'elles décident d'investir dans un fonds qui promet des rendements fort attractifs.
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