Les fonctionnaires grecs en grève

La Grèce était paralysée mercredi. La majorité des services publics ne fonctionnaient pas à Athènes et dans les grandes villes de la République hellénique, les fonctionnaires étant appelés par le syndicat de la fonction publique, Adedy, à une journée de grève. Ils protestent contre le plan de rigueur du gouvernement de George Papandréou, qui prévoit le gel des salaires, une baisse de 10 % des primes, une diminution de 30 % des heures supplémentaires et la suspension de toute embauche cette année. La Grèce compte près de 700.000 fonctionnaires, 1 million si l'on intègre les emplois qui dépendent directement de l'État.opinion publique partagéeQuelque 5.000 personnes ont défilé dans les rues d'Athènes et 3.000 à Salonique, la capitale du nord de la Grèce, sous des banderoles stigmatisant les « spéculateurs », les « banquiers », les « armateurs » et les « grandes sociétés », tenus pour responsables de la crise économique et de ses conséquences. Un autre syndicat, le Front de lutte syndical (Pame), proche du Parti communiste grec (KKE), avait également appelé à manifester. Les contrôleurs aériens ainsi que les conducteurs de trains observaient eux aussi l'arrêt de travail. Pour autant, l'opinion publique est partagée. Plusieurs sondages ont montré qu'une majorité de Grecs soutient le gouvernement, considérant nécessaire d'en passer par là pour améliorer la situation à l'avenir. Un nouveau test est prévu le 24 février. La puissante Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) a appelé ce jour-là à la grève pour protester contre un projet gouvernemental qui prévoit de repousser l'âge de départ à la retraite de deux ans.R. Ju.
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