Jean-Cyril Spinetta rempile à la présidence d'Air France-KLM

Jean-Cyril Spinetta reste à bord. Son mandat à la présidence d'Air France-KLM expire lors de l'assemblée générale, en juillet 2010. Comme onze administrateurs sur quinze du groupe. Et beaucoup, en interne, le donnent partant au motif qu'il a déjà pris du champ l'an dernier en laissant les rênes exécutives à son bras droit, Pierre-Henri Gourgeon, et qu'il est déjà fortement occupé par la présidence non exécutive du groupe nucléaire Areva depuis mai 2009.Mauvais pronostic. Selon des sources concordantes à la fois ministérielles et internes au conseil d'administration d'Air France-KLM et d'Areva, Jean-Cyril Spinetta va rempiler. ll va solliciter, en accord avec l'État (actionnaire à 15,7 %), un nouveau mandat d'administrateur pour continuer de présider le conseil d'administration. Ce mandat sera de quatre ans, comme la plupart des administrateurs, et non plus de six ans comme jusqu'ici. Il s'achèvera en juillet 2014. Sauf que Jean-Cyril Spinetta ne pourra pas assurer sa fonction de « chairman » au cours des derniers dix mois de ce mandat en raison de la limite d'âge de 70 ans imposée par les statuts. Il les aura en octobre 2013. À ce moment-là, il sera contraint, pour aller au bout de son mandat, de devenir simple administrateur.l'aventure continueNommé en septembre 1997 à la tête d'Air France, Jean-Cyril Spinetta va donc continuer son aventure dans le groupe. Mais aussi chez Areva, l'État ne considérant pas comme un problème cette double casquette non exécutive contrairement au cas d'Henri Proglio, qui lui, combine une présidence exécutive (PDG d'EDF) et non exécutive (Veolia). « C'est une bonne nouvelle pour Air France-KLM au moment où le groupe est en difficulté, estime un analyste, qui ne savait quel crédit donner aux rumeurs de départ dont il avait eu vent. Même si Jean-Cyril Spinetta n'a plus de rôle opérationnel, il reste très écouté par le conseil et possède une influence à la fois sur le management et sur la stratégie à court et moyen terme car il sent bien l'évolution du marché. »Un sentiment loin d'être partagé par certains salariés qui pensent au contraire que Jean-Cyril Spinetta suit les affaires de loin, préférant se concentrer sur Areva. Un avis que ne partage pas un proche de Jean-Cyril Spinetta : « Pendant la crise de novembre avec les pilotes, il consacrait plus de temps pour le groupe aérien. Aujourd'hui, il en consacre plus pour Areva. De plus, il doit se garder de trop en faire pour éviter toute confusion avec le directeur général. »Celui-ci, Pierre-Henri Gourgeon, est, avec le Néerlandais Fritz Bolkestein (celui qui a donné le nom à la fameuse directive), l'un des rares à ne pas voir son mandat expirer en juillet 2010, mais un an plus tard. Ayant fait l'objet de rumeurs de départ avant l'heure cet automne ? elles ont d'ailleurs disparu depuis le début de l'année ?, « Pierre-Henri Gourgeon n'est pas menac頻, assurent plusieurs sources ministérielles. Il semble d'ailleurs ne jamais l'avoir été malgré les difficultés financières du groupe. Même après les critiques sur la communication de la compagnie à la suite de l'accident du Rio-Paris en juin, ou encore au plus fort des tensions avec les pilotes en novembre.
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