Les suppressions d'emplois n'épargnent aucun secteur

Les Français s'étaient presque habitués à la lente désindustrialisation du pays. Pourtant, ces dernières semaines, la décision de Total de fermer la raffinerie de Dunkerque en supprimant 360 emplois (et 760 si on inclut les sous-traitants) a frappé les esprits. Ce choix, de la part d'un groupe qui a dégagé l'an dernier 8,4 milliards d'euros, souligne le caractère désormais imprévisible du couperet qui s'abat sur l'emploi. Plus personne ne se sent à l'abri. Ni les salariés des plus grands groupes européens, comme ceux de Philips à Dreux où le géant néerlandais de l'électronique grand public va fermer son usine et supprimer 212 emplois. Ni les ingénieurs et les cadres, à l'instar de ceux employés par Siemens VAI MT dans la Loire où l'entreprise allemande va fermer un bureau d'études de 380 personnes. Ou encore les 900 chercheurs de Sanofi-Aventis dont les postes vont être supprimés d'ici à 2011 par le premier laboratoire français, qui arbore le plus fort bénéfice du CAC 40 cette année. Aucun secteur n'est en outre épargné. Les plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ne sont plus réservés aux bassins industriels vieillissants. Le spécialiste des puces pour téléphone portable, ST Ericsson, va fermer en juin son site de Caen, qui emploie 114 chercheurs spécialistes de cette technologie de pointe. Marie-Caroline Lopez
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