Les low-cost accentuent leur présence dans le ciel français

Arrivé en retard en France, le phénomène low-cost profite de la crise du secteur aérien pour étendre ses ailes dans l'Hexagone. « Un trafic n'a pas connu la crise, c'est celui des low-cost », a indiqué ce mercredi le président de l'union des aéroports français (UAF), Claude Terrazzoni. Alors que le trafic aérien français a chuté de 3,9 % en 2009, à près de 150 millions de passagers, celui des Ryanair, Easyjet, Transavia et autres transporteurs à bas coûts a augmenté de 3,3 %, à 26,6 millions de passagers. Une hausse certes très éloignée des progressions de près de 20 % observées chaque année depuis 2005. Cela permet désormais à ces compagnies de représenter 19 % du trafic français. Et même 28,1 % (2,5 points de plus qu'en 2008) dans les aéroports régionaux, où leur croissance s'est élevée à 5,3 %. Jusqu'où peuvent-elles aller ? Le directeur général de l'UAF, Jacques Sabourin, évoque « 30 à 35 % » du marché tricolore. La croissance est loin d'être terminée. infrastructure sur mesureD'ici à la fin du premier semestre l'aéroport de Bordeaux va ouvrir un terminal dit low-cost, à services simplifiés et à redevances allégées. Une infrastructure taillée sur mesure pour les opérateurs à bas prix comme en témoignent les succès à Marseille et Lyon, qui ont convaincu respectivement Ryanair et Easyjet d'y installer une base opérationnelle. Celles-ci montent régulièrement en puissance, comme c'est aussi le cas des bases parisiennes d'Easyjet de Roissy et d'Orly. Selon nos informations, Nice cherche à disposer d'une base d'une grande low-cost.Leur potentiel à long terme est très important. Notamment sur les lignes intérieures reliant les villes de régions. Des axes essentiellement fréquentées par une clientèle professionnelle, où le train n'est pas compétitif et la concurrence aérienne très vulnérable. Celle-ci, assurée par les filiales régionales d'Air France, Britair et Regional, est en effet en grandes difficultés. Trop élevée, leur structure de coûts les empêche de pratiquer des tarifs aussi attractifs que ceux des low-cost. Ce développement agace. En particulier celui de Ryanair. Après plusieurs plaintes émanant d'Air France ou de Britair contre les aides financières dont elle bénéficie pour s'implanter en région, la compagnie irlandaise fait l'objet d'une plainte de plusieurs syndicats français de navigants, qui l'accusent de ne pas respecter le droit français pour son personnel basé dans l'Hexagone. ?
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.