Londres refuse d'aider l'euro

Fidèle à son habitude concernant l'Europe, Londres a dit « no ». Alistair Darling, qui reste chancelier de l'Échiquier en attendant un possible nouveau gouvernement britannique, a refusé de participer pleinement au plan de sauvetage de l'euro. « J'étais très attentif à ce que le Royaume-Uni ne vienne pas garantir l'euro. L'accord final est positif et nous avons réduit au minimum notre exposition financière », affirmait, lundi, Alistair Darling. Contrairement à la Pologne et la Suède (voir repères), deux pays qui ne sont pas dans la zone euro mais se disent prêts à participer au plan de sauvetage, le Royaume-Uni a refusé de mettre la main à la poche pour les 440 milliards d'euros de garanties de prêts entre les différents pays de la zone euro. En revanche, Londres prend part aux 60 milliards d'euros de prêts supplémentaires de la Commission européenne. Au maximum, en cas de défaut de paiement d'un pays de la zone euro, cela représente une exposition de 8 milliards de livres sterling (9,3 milliards d'euros) pour la Grande-Bretagne. Cette solidarité limitée de Londres lui a valu les critiques de la France. « Les Britanniques n'ont pas souhaité participer au mécanisme de soutien, à cet effort collectif, je le regrette », estime le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche. Le ministre suédois des Finances estime pour sa part que la position britannique est déconnectée des réalités. « Il est complètement irréaliste de croire qu'on ne doit pas aider, a critiqué Anders Borg. Londres est le centre financier de l'Europe. Si les financements et les paiements des banques ne fonctionnent plus, il ne se passera pas un jour avant que les marchés financiers à Londres ne soient affectés de façon dramatique. »E. A., à Londre
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