La discrète pression de Barack Obama
Pas question pour Barack Obama de laisser la crise grecque faire dérailler la reprise aux États-Unis ! S'avouant « très préoccup頻 par son impact sur l'économie et les marchés financiers, le président américain s'est entretenu à plusieurs reprises avec Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Selon un communiqué de l'Élysée publié dimanche, l'hôte de la Maison-Blanche et son homologue français « ont constaté un large accord sur la nécessité d'une réponse d'ampleur aux désordres actuels qui affectent les marchés ». Mais d'après les fuites circulant à Washington, l'administration Obama s'impatientait depuis plusieurs jours, déplorant l'absence d'unité des gouvernements européens face à la crise et leur lenteur à y répondre. Les conversations médiatisées d'Obama avec les dirigeants allemand et français avaient en fait été précédées par de nombreux appels téléphoniques, courtois mais fermes, de responsables du gouvernement américain invitant les Européens à agir pour endiguer la crise et éviter sa contagion au Portugal et à l'Espagne. « Si nous pouvons stabiliser la situation en Europe, ce sera bien pour les États-Unis », avait déclaré ce week-end Barack Obama. La semaine dernière, le chef du Conseil économique national de la Maison-Blanche, Larry Summers, et le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, deux vétérans des crises mexicaine et asiatique des années 1990, se sont prêtés à un exercice délicat : faire pression sur les gouvernements européens, mais en toute discrétion pour ne pas donner le sentiment que le plan de stabilisation massif et les plans de rigueur qui ne manqueraient pas de l'accompagner soient dictés par Washington. De son côté, la Réserve fédérale a « réactiv頻 avec d'autres banques centrales son mécanisme d'échanges (swap) de devises avec la BCE.Éric Chalmet, à New York
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