Carlos Ghosn : si Carlos Tavares n'avait pas parlé imprudemment...

/>Il aurait mieux fait de se taire s\'il voulait garder sa place. Dans une interview au quotidien Les Échos, publiée lundi 9 septembre, Carlos Ghosn, le patron de Renault, revient sur l\'éviction de son numéro 2, Carlos Tavares, le 29 août dernier, limogé après avoir déclaré à l\'agence Bloomberg qu\'il souhaitait prendre la tête d\'un groupe automobile concurrent. \"Au plan opérationnel, il a servi Renault. Mais ses déclarations publiques le 14 août ont jeté le trouble. Nous n\'avons pas agi de gaité de cœur, mais nous en sommes arrivés à la conclusion que la seule solution était une séparation à l\'amiable. Sans ces déclarations, l\'organisation n\'aurait pas changé\", affirme le chef d\'entreprise.Carlos Ghosn dément également vouloir renforcer son emprise sur le groupe en ne remplaçant pas son numéro 2. A la question \"Ne cherchez-vous pas à diviser pour mieux régner ?\", le président répond: \"Pas du tout. J\'ai trop d\'ancienneté chez Renault pour être animé par ce genre de préoccupations. Ce qui m\'importe, c\'est la réussite de Renault. Nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux pour 2016, notre plan entrera dans sa deuxième partie début 2014. C\'est ça la priorité.\" Carlos Ghosn affirme, au contraire, avoir remplacé \"une personne par deux (...) Jérôme Stoll prendra en charge le commerce et les régions. Thierry Bolloré supervisera le design, les plates-formes, les achats, le manufacturing et la supply chain\".Bouche cousue sur sa candidatureInterrogé sur sa candidature à sa propre succession au printemps prochain, Carlos Ghosn préfère esquiver la question: \"Je n\'ai pas pour habitude de répondre à ce genre de question avant que cela ne soit opportun. Des noms seront soumis au Conseil en février. Il sera largement temps d\'évoquer ce sujet début 2014. N\'anticipons pas\".Le franco-brésilien revient également sur l\'alliance entre Renault et le constructeur automobile japonais Nissan, affirmant qu\'elle avait vocation à perdurer. \"Tant qu\'il n\'y a pas d\'obstacles qui se dressent sur la route de l\'amélioration de nos performances dans le respect des cultures et des identités de Renault et Nissan, je ne vois pas la nécessité de remettre en cause une structure qui fonctionne depuis 14 ans, souligne-t-il. Nous avons dégagé 2,6 milliards d\'euros de synergies l\'an dernier et nous pouvons encore progresser\".Une croissance tirée par les pays émergentsCarlos Ghosn se dit également confiant sur l\'évolution des ventes de Renault : \"Globalement nous serons en croissance, tirés notamment par la demande en Inde, au Brésil et en Russie. En Europe, nos lancements de produits devraient également nous permettre de gagner des parts de marché.\" Concernant le développement de la voiture électrique, le patron estime qu\'\"il va falloir être patient, mais tout cela fait partie d\'un plan à long terme\".
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