L'emploi a chuté lourdement au troisième trimestre, y compris dans le tertiaire

Contrairement à ce qu'avait indiqué l'Insee dans un premier temps, les destructions d'emploi se poursuivent. Au troisième trimestre, 80.700 emplois ont disparu dans le secteur concurrentiel, selon les chiffres révisés annoncés jeudi par l'Insee. Dans l'ensemble des secteurs principalement marchands, ce sont 93.100 postes qui ont disparu. Le 13 novembre, l'Insee avait fait état de 5.500 destructions d'emplois, mais ne tenait pas compte des établissements de moins de 10 salariés. « Ajustement »Pour Mathieu Plane, économiste à l'OFCE, ces chiffres « sont plus conformes à nos prévisions tablant sur 420.000 destructions d'emplois sur 2009 ». Il prévoit également que « l'ajustement sur l'emploi n'est pas termin頻, rappelant que l'OFCE prévoit la destruction de « 280.000 emplois sur l'année 2010 ». Par rapport à septembre 2008, l'économie française a perdu 408.600 postes, principalement dans l'industrie et l'intérim.La perte d'emploi dans l'industrie se poursuit au 3e trimestre (? 49.400) et s'est « accélérée » dans la construction (? 16.000). C'est « le plus mauvais résultat depuis dix ans », selon Bernard Ernst, directeur des statistiques de Pôle emploi. Alors que la reprise de l'intérim s'est confirmée au 3e trimestre (+ 36.900), l'emploi tertiaire ? hors intérim ? a lui connu une baisse « plus marquée » qu'au trimestre précédent, souligne l'Insee. « Dans les phases cycliques, le tertiaire est moins fortement touché que l'industrie. Aujourd'hui, il pâtit à son tour de la mauvaise conjoncture économique parce que le chômage augmente, que l'épargne de précaution des ménages augmente et que les ménages français ont une dynamique de consommation un peu moins forte. La crise est plus marquée dans l'industrie qui, d'ailleurs, pourrait connaître un rebond plus important. Dans le tertiaire, c'est plus lisse », explique Mathieu Plane.Dans une note distincte, Pôle emploi a livré les projections pour 2009-2010 qui augurent de la poursuite du chômage en 2010, « mais à un rythme très atténué, la tendance devant s'inverser au deuxième trimestre », selon Bernard Ernst. Il y aurait 604.000 demandeurs d'emploi supplémentaires en catégories A, B, C en raison de la récession (? 2,3 %), puis 102.000 en 2010 sur la base d'une croissance du PIB à + 1,3 %. I. M.
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