Taxer les banques, l'idée qui monte en Europe

XX lorem ipsum Essenis numsan heniat luptat veliquamet duis dolortieOn assiste ces derniers jours à un foisonnement d'initiatives parfois désordonnées, mais qui présentent un dénominateur commun : la volonté de ponctionner le secteur financier, et notamment les banques, qui ont renoué avec les profits en 2009 grâce aux interventions des états. La dernière salve provient du Parlement européen, qui a adopté ce mercredi, par 536 voix contre 80, une résolution demandant à la Commission d'étudier l'impact d'une taxe mondiale sur les transactions financières. Les eurodéputés souhaitent ainsi que d'ici le prochain G20, prévu fin juin à Toronto, l'Union se dote d'une « position commune » pour faire en sorte que « le secteur financier contribue de façon juste et substantielle au remboursement des pertes subies par l'économie réelle, et par les gouvernements qui sont intervenus pour stabiliser le système bancaire ». S'il privilégie un dispositif mondial, le Parlement n'écarte pas l'option d'une démarche européenne. Il prend ainsi en compte la possibilité d'une faille au sein du G20, le Canada s'étant dit opposé à une taxe globale. Quelques heures plus tôt, Gordon Brown s'était lui aussi prononcé en faveur d'une « taxe sur les banques », qui lui semble « l'approche la plus pragmatique » pour que le secteur contribue à réparer les dégâts. Son produit reviendrait aux états, qui pourraient l'affecter à un fonds d'assurance du secteur, ou à la réduction de la dette publique creusée par la crise. Mais le Premier ministre britannique a mis l'accent sur la nécessité d'une « approche coordonnée », et alerté sur le risque de double taxation. Une pierre dans le jardin de l'Allemagne, dont le projet de loi bancaire, attendu fin avril, prévoit d'instaurer un fonds d'urgence abondé par une taxe sur les banques. « taxe Robin des Bois »Entre temps, l'économiste Jeffrey Sachs, de l'université Columbia, a apporté un soutien de poids à l'idée de « taxe Robin des Bois ». Lancée le mois dernier par une cinquantaine d'ONG britanniques, dont Oxfam, cette campagne fait habilement coïncider deux idées très populaires : mettre à l'amende les responsables de la crise, et taxer les transactions financières pour financer la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. Développée dès 1972 par l'économiste James Tobin, cette dernière idée est jugée inapplicable par de nombreux experts, tels ceux du Fonds monétaire international. Chargé en septembre par le G20 d'évaluer les différentes options, celui-ci tentera de mettre tout le monde d'accord dans un rapport attendu pour la réunion de Toronto, mais dont les premières conclusions seront connues en avril.
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