Modem, FN, NPA, Front de gauche en embuscade pour 2012

ModemFrançois Bayrou a fait depuis longtemps une croix sur ces régionales. À part l'Aquitaine où il peut espérer un score honorable, le Modem est en effet crédité nationalement par les sondages d'un petit 5 %, loin des 8,46 % des européennes de juin et des 12 % recueillis par l'UDF aux régionales de 2004. Cette contre-performance annoncée risque de laisser des traces dans les rangs du Modem et pourrait être dommageable à François Bayrou dans la perspective présidentielle. Ainsi la présence de candidats du Modem en Poitou-Charentes sur la liste de Ségolène Royal, contre l'avis de Bayrou, a semé le trouble. Certains militants Modem pourraient également être tentés de rallier les rangs écologistes, à l'image de l'ancienne ministre Corinne Lepage qui a déjà un pied dehors. Front nationalCes élections tiennent lieu de baroud d'honneur pour Jean-Marie Le Pen, 82 ans, dont la candidature en Paca devrait être la dernière bataille. Sa fille Marine est grande favorite pour lui succéder à la tête du FN, même s'il faudra attendre le prochain congrès du parti - en automne 2010 ou au printemps 2011 - pour la départager de Bruno Gollnisch. Réputée moins extrémiste que son père, la conseillère municipale d'Hénin-Beaumont, qui est candidate en Nord-Pas-de-Calais, devra crédibiliser son discours économique pour étoffer sa stature. Front de gauche/NPALe parti lancé l'an dernier par Jean-luc Mélenchon a acquis une certaine crédibilité depuis les européennes où il a réalisé 6,5 %. Il semble en mesure de devancer en voix le Modem et ainsi obliger le futur candidat socialiste à rejeter une éventuelle alliance au centre. D'ailleurs, dans l'optique de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon cache à peine son désir d'être candidat. En outre, le Front de gauche pourra se targuer d'être la première formation politique de la gauche non socialiste, devant le NPA d'Olivier Besancenot. Le NPA, crédité d'un médiocre 2 % pour ces régionales, peine à faire entendre sa différence. Certes, comme Bayrou, Besancenot peut rétorquer que la véritable élection française reste la présidentielle.Julien Mucchielli
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